Quand on a tenu la qualification aussi fermement, c’est difficile de parler d’avenir. Dans le dédale des couloirs du Ernst-Happel Stadion, les Croates en conviennent tout de même. Ils ont une belle équipe, qui en plus a de l’avenir. Le coup est passé très près. Mais leur sommet, les Croates l’ont peut être touché lors de leur victoire face à l’Allemagne, en phase de poule (2-1).

L'équipe peut battre les meilleurs

De ce jour de juin à Klagenfurt, Slaven Bilic pourra tirer quelques belles conclusions. Son équipe peut battre les meilleurs. Il possède en Luka Modric un immense talent. Et il est lui-même un entraîneur redoutable.

Il va maintenant reconstruire une équipe pour attaquer les qualifications à la Coupe du Monde 2010. Certains ne seront plus là (les frères Kovac, peut-être Simunic). « C’est comme ça. La vie continue… On va se lancer à fond dans la campagne pour cette Coupe du Monde» promet Bilic.

Un sprint de 40 mètres pour rien...

Le Croate croyait bien avoir plié la Turquie. Il a d’ailleurs piqué un sprint de 40 mètres après le but de Ivan Klasnic à la 119e minute. «C’est incroyable, mais c’est aussi pour ça que le foot est le plus beau sport du monde. Je croyais déjà qu’on avait gagné, et tout d’un coup, ce but est venu, ce but fantastique de l’attaquant turc. Après, c’est le drame des tirs au but», soupire le tacticien.

Les anciens vont l’aider dans sa tâche. Comme Vedran Runje, grand frère du vestiaire slave. «On vit toujours mal ce genre de défaite, surtout quand on est la meilleure équipe. C’est dur… Mais il faut tourner la page maintenant. D’autant que l’équipe est jeune», conclut le gardien lensois. En 1996, la Croatie était déjà sortie en ¼ de finale de l’Euro, contre l’Allemagne. Deux ans plus tard, dans le sillage de Davor Suker, elle atteignait la 3e place de la Coupe du Monde. L’exemple est tout trouvé.