PSG-Liverpool: «On sait être des hommes», les Parisiens se sont sortis les tripes et ils sont fiers
FOOTBALL•Thomas Tuchel et tous ses joueurs sont heureux de l'unité affiché face aux Reds...Au Parc des Princes, Nicolas Camus
L'essentiel
- Le PSG a battu Liverpool lors de la 5e journée de la Ligue des champions.
- Dos au mur car éliminés en cas de défaite, les Parisiens ont répondu présent dans ce grand rendez-vous.
- Ils se disent fiers du visage qu'ils ont montré, espérant que cela leur serve pour la suite de l'aventure européenne.
Neymar qui harangue le public après une touche obtenue en tirant rageusement à bout portant dans un adversaire qui n’avait rien demandé, Thiago Silva qui fait de même après un tacle à l’arrache dans sa surface, avant un body check plein de testostérone avec Marquinhos pour célébrer un duel remporté face à Salah… Il faudrait être aveugle pour ne pas voir que la victoire du PSG contre Liverpool, mercredi soir, sort de l’ordinaire.
Habitués à rouler en marche arrière sur leurs petits camarades en championnat, les Parisiens ont su sortir leurs tripes, pour ne pas dire autre chose, dans ce match au couteau face à un grand d’Europe. Et ils en avaient bien besoin, après s’être ratés à l’aller et montrés trop timorés lors de la double confrontation contre Naples.
La grande fierté de Tuchel
« C’était notre dernière occasion de montrer que nous étions capables de battre une équipe comme Liverpool et, pour ça, c’était nécessaire de montrer qu’on était capables de jouer comme ça, apprécie le commandant Thomas Tuchel. On n’attendait que ça. L’équipe a joué avec vraiment beaucoup d’énergie et une mentalité incroyable. L’attitude a été extraordinaire. Je suis très fier. »
On n’a pas vu passer grand monde en zone mixte, mais les joueurs qui se sont arrêtés ont été sur le même registre. Lisez plutôt ce qu’en pense Neymar, qui a fait plus d’efforts défensifs sur son côté gauche en une soirée que depuis le début de saison.
« « On savait que c’était tout ou rien. Soit on restait en vie, soit on rentrait morts à la maison. C’était comme une finale pour nous et on l’a abordée avec un état d’esprit différent. » »
Cet état d’esprit, les Parisiens l’ont montré avec deux visages différents. D’abord pour faire le jeu, en première période, avec un pressing étouffant, un grand Verratti pour lancer la machine et beaucoup d’altruisme aux abords de la surface, ce qui leur a permis de marquer deux fois. Et ensuite pour défendre leur but d’arrache-pied, après avoir maladroitement remis Liverpool dans le match juste avant la pause. Gagner en souffrant, c’est beau aussi. Les Bleus de DD ne diront pas le contraire, Kylian Mbappé non plus.
« On a montré qu’on était capable de gagner ce genre de match, et qu’au-delà de faire du jeu, qu’on savait être des hommes », lance ce dernir. Quant à Buffon, qui sait de quoi il parle après toutes ses années à la Juve, il a tenu un discours particulièrement fort sur le sujet.
« On a fait un grand match, avec une structure, de la qualité, et une vraie envie de gagner, juge le gardien italien. Nous avons envoyé un grand signal, d’une équipe avec un esprit, avec un grand tempérament. Nous avons gagné grâce à la force et l’unité du groupe. Quand je jouais à la Juventus et que je voyais PSG, je ne pensais pas que l’équipe pouvait devenir aussi solide. Pour moi, c’est la première qualité pour aller de l’avant. Je crois que nous sommes sur la bonne route pour faire une grande saison. »
Pas grand-chose à ajouter. C’est la suite de la saison européenne du PSG qui dira l’impact de cette rencontre. Il faudra dans un premier temps terminer le travail à Belgrade, bien sûr, avant de montrer que cette unité peut survivre à des altitudes encore plus élevées au printemps prochain.
« Il ne faut pas que tu joues un match comme ça, et qu’après, tu joues à un autre niveau. On doit travailler chaque jour pour conserver cette attitude, assène Tuchel. On doit encore travailler, travailler, travailler, être humbles, et continuer comme ça. C’est très important de faire cette expérience ensemble pour créer une atmosphère spéciale dans les prochaines semaines. »
Des matchs pleins, Paris en a déjà livrés en Europe ces dernières années. Ça n’a pas empêché la douloureuse sortie de route ensuite. Et cette fois ?