EURO 2008L'Allemagne, de la tête et des jambes

L'Allemagne, de la tête et des jambes

EURO 2008Encore une fois, la solidité de la Mannschaft a payé. Les Allemands éliminent le Portugal... Le compte rendu de notre envoyé spécial.
De notre envoyé spécial à Bâle, Pierre Koetschet

De notre envoyé spécial à Bâle, Pierre Koetschet

Encore une fois, la solidité allemande a triomphé de virtuoses. «Les vertus germaniques nous ont fait gagner», en sourit même Bastian Schweinsteiger, un but et deux passes décisives. «On a battu la meilleure équipe du tournoi, cela montre bien la force de notre esprit d’équipe!»


Dans le rôle des solistes incapables de trouver la faille, les Portugais, pourtant favoris de la compétition. Oliver Bierhoff, le manager de la Mannschaft, l’avait d’ailleurs joué profil bas avant la rencontre: «Nous sommes les outsiders.» De l’intox? Pas du tout. Les Allemands ont joué la solidité, dans un 4-5-1 destiné à verrouiller les ailes, le point fort du Portugal, en attendant la bonne opportunité.


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Et celle-ci arrive vite. Podolski déboule sur le côté gauche et offre un centre tendu à Schweinsteiger, qui avait semé ses gardes du corps (22e). Le Parc St-Jacques de Bâle explose. Il chavire même de bonheur, quand la défense portugaise part cueillir les champignons sur un coup-franc de Schweinsteiger. Klöse, tout seul aux six mètres, présente la note. (2-0).«On n’a pas respecté les consignes de marquage sur les coups de pied arrêté, et les Allemands en ont profité», explique Felipe Scolari, dont c’était le dernier match avant de rejoindre Chelsea.


Et Ronaldo dans tout ça? Le prodige portugais finit sa sieste. Il se réveille finalement à la 40e minute, met dans le vent la défense portugaise, Lehmann arrête le tir du joueur de Manchester United, mais Nuno Gomes a bien suivi (2-1). Le Portugal y croit à nouveau.


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Gênés par le repositionnement tactique des Portugais en 4-4-2 avec Ronaldo en attaquant de soutien pour peser un peu plus sur la lourde défense centrale allemande, les joueurs de Joachim Löw multiplient les fautes. Le bateau blanc tangue, mais il est vite remis à flot par la défense portugaise. Très léger au marquage, Paulo Ferreira laisse Michael Ballack ajuster Ricardo, encore de la tête (3-1, 62e). Felipe Scolari peut bien pester après coup que ballack a poussé son collègue de Chelsea, la note est lourde. Helder Postiga marque bien le but de l’espoir (87e), mais c’est trop tard. Adeus Portugal.