Ce n’est vraiment pas un cadeau qu’a fait Raymond Domenech à Thierry Henry en lui confiant le brassard. Le troisième capitaine des Bleus, après la blessure de Vieira et la mise à l’écart de Thuram, a pourtant essayé d’honorer cette distinction, mais en vain. En mars dernier, Raymond Domenech avait pourtant promis: «Si vous voulez voir le vrai Thierry Henry, achetez le DVD de l'Euro 2008, ce sera mieux.» Un conseil plutôt douteux, vu les matchs.

Car si le seul buteur des Bleus (face aux Pays-Bas) a beaucoup tenté, il a peu réussi. Une frappe à côté, une autre écrasée, une reprise manquée, trop peu pour le meilleur buteur de l’histoire des Bleus. Incapable de combiner correctement avec Karim Benzema, le Barcelonais a d’ailleurs semblé plus à l’aise après l’expulsion d’Abidal, quand le jeune Lyonnais a glissé côté gauche.
Henry a surtout beaucoup parlé, replaçant ses partenaires, demandant à Benzema de faire le pressing, s’arrachant pour glisser un ballon chaud à un coéquipier. Fidèle à l’état d’esprit qu’il avait annoncé: «Le plus important, c’est de ne pas baisser la tête, et de continuer à frapper à la porte.» Mardi, cela n’a pas suffit. Comme un symbole, c’est d’ailleurs lui qui dévie dans le but de Coupet le coup-franc de De Rossi. Il y a des matchs comme ça…