INTERVIEW«Un club, ce n’est pas la petite maison dans la prairie», estime Pelletier

HBC Nantes: «Un club, ce n’est pas la petite maison dans la prairie», estime Pelletier

INTERVIEWLe président du HBC Nantes revient sur la toute petite crise de confiance traversée par son club...
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • Le HBC Nantes, qui est toujours 2e de LNH, accueille Toulouse ce mercredi soir (20h30) à Beaulieu.
  • Le club nantais reste sur deux défaites, un nul et un succès lors des quatre derniers matchs.
  • Nicolas Claire a poussé un petit coup de gueule dimanche soir après une défaite en Ligue des champions.

Deux défaites lors des quatre derniers matchs, et ça tangue déjà au HBC Nantes ? Avant le match de mercredi soir (20h30) à Beaulieu contre Toulouse, le service communication du « H » a préféré annuler l’entretien que 20 Minutes avait prévu avec le gardien de but Cyril Dumoulin (ex-Toulousain) pour « laisser la tête [au match de mercredi] pour tout le monde ».

Deuxième de LNH et toujours 3e en Ligue des champions, il n’y a pourtant pas le feu au lac. Demandons au président du HBCN, Gaël Pelletier ce qu’il en pense…

L’exigence est montée d’un cran au HBCN. Vous n’avez plus le droit de perdre non ?

Quand on affiche des objectifs comme on a pu le faire, on n’a que peu le droit de perdre. Ça, c’est certain. Après, on dépend des erreurs des autres équipes, mais si elles n’en font pas, ça nous donne une obligation encore plus forte. On s’était donné deux objectifs : le premier, viser le titre de champion donc s’inscrire dans la course le plus longtemps possible, et le second, se qualifier pour les 8es en Ligue des champions. L’équipe ne joue pas forcément très bien. On voit peu de matchs où l’équipe dégage une grosse sérénité. On en a vu mais pas tant que ça. Il y a peut-être de la part des joueurs un peu de crispation à accepter ce nouveau statut de favori. On sait qu’on a une équipe qui aime plutôt jouer dos au mur.

Regrettez-vous d’avoir affiché autant d’ambitions cet été ?

Non car sinon tout serait le mieux dans le meilleur des mondes à ce jour… L’objectif est qu’il y ait une très grande concentration. Si on n’annonce pas cet été qu’on veut être dans la course pour le titre je ne sais pas si aujourd’hui on ne se satisferait pas de dire : "C’est bien, on est deuxième et il n’y a pas péril en la demeure". Il n’y a pas péril pour autant…

Mais cette équipe est-elle en mesure de supporter cette nouvelle étiquette de favori ?

Seul l’avenir va nous dire si elle est capable vraiment d’endosser ce nouveau statut. Maintenant, on sait qu’on est en mesure de se sortir de situations périlleuses, mais si elles sont compliquées à chaque match, on ne s’en sortira pas à chaque fois.

Dimanche, contre Zaporozyhe, il y avait un manque d’enthousiasme criant non ?

Je pense que c’est un tout. Si l’équipe tournait bien, l’envie serait là. Que l’envie et la joie ne soient pas là, c’est logique car il y a de moins bons résultats. On s’inquiéterait plus de l’inverse, c’est-à-dire si les joueurs avaient la banane après une défaite et si personne n’avait un mouvement de colère.

Vous faites allusion à la colère froide de Nicolas Claire dimanche soir qui a pointé du doigt certains de ses partenaires ?

C’est logique qu’il ne soit pas content après une défaite et surtout un match pour lequel il a le sentiment que tout le monde n’a pas donné la pleine mesure de ce qu’il doit ou peut donner.

Il a stigmatisé des attitudes de coéquipiers…

Un club, ce n’est pas La petite maison dans la prairie. Il y a des moments où c’est difficile et on va se heurter un peu à ses partenaires. Après, il faut que ça soit positif pour que ça avance. Aujourd’hui, ce n’est pas gênant qu’un joueur ne soit pas content de la prestation de certains de ses partenaires. Ça ne me choque pas.

Le président est-il descendu dans le vestiaire ?

Moins on le fait, mieux c’est (rires). Déjà, on n’a pas le droit à beaucoup de cartouches sur une saison. Mais non, je ne suis pas descendu dans le vestiaire. C’est plus la fonction de l’entraîneur [Thierry Anti] que de remettre tout ça en place quand les choses vont un peu moins bien ou ne sont pas à la hauteur de ce qu’on veut.