TENNISPourquoi la transformation du stade Pierre Mauroy est aussi compliquée

Finale de la coupe Davis: Pourquoi la transformation du stade Pierre Mauroy n'a jamais été aussi compliquée

TENNISLe choix de la terre battue pour jouer la finale de la coupe Davis face à la Croatie (du 23 au 25 novembre) a obligé les équipes techniques à un marathon…
François Launay

François Launay

L'essentiel

  • En 82 heures, les équipes techniques ont transformé la pelouse d’un match de rugby en court de tennis pour la finale de la coupe Davis.
  • Un chantier très compliqué vu le timing très serré.
  • La décision des Bleus de jouer sur terre battue n’a pas facilité les choses.

82 heures chrono. Entre la fin du match de rugby France-Argentine samedi soir et le début des entraînements des tennismen français ce mercredi matin sur le court du stade Pierre Mauroy, le chantier n’a pas cessé avec 250 techniciens qui s’activent 24h/24. Pour accueillir la finale de la coupe Davis du 23 au 25 novembre, l’enceinte villeneuvoise aura fait une mue express.

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Elle est pourtant habitué à accueillir du tennis avec cette cinquième rencontre de coupe Davis en quatre ans. Mais la problématique était bien différente cette fois-ci comme le reconnaît Sébastien Hette. « Le chantier n’a jamais été aussi complexe. Tout ce qu’on est train de réaliser on l’a déjà réalisé lors des quatre rencontres précédentes mais jamais de façon simultanée », explique le directeur opérationnel de la fédération française de tennis.

Le choix de la terre battue a complexifié les choses

Et ce qui a complexifié les choses, c’est bien le choix des Bleus de jouer cette finale face aux Croates sur terre battue. Là où l’installation d’un court en dur, comme lors de la finale face aux Belges l’an passé, ne nécessite que sept heures d’installation, les choses sont bien différentes avec la surface ocre.

« Cela a contraint les équipes logistiques à travailler sur deux niveaux. Pendant 48 heures, on a une équipe qui a installé sur le plateau métallique toutes les accroches au toit. On a 40 tonnes de matériel accroché dont 140 moteurs pour l’éclairage événementiel, le chauffage et le son. Et sous le plateau, on a commencé la construction du court en terre battue. On a 60 heures pour le mettre à disposition de l’équipe de France mercredi matin », poursuit Sébastien Hette.

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Pour construire le court, il a fallu ainsi acheminer 150 tonnes de calcaire, les tasser et les rouler à plusieurs reprises. Mardi matin, on y a ajouté 5 à 6 tonnes de brique pilée pour donner à la terre sa couleur rouge. Logiquement, en coupe Davis, le court doit être livré dès le lundi pour permettre aux deux équipes de prendre leurs marques.

Les Croates sont très critiques

Conscient de la difficulté de la tâche avec un match de rugby programmé de longue date le samedi précédent, la FFT avait demandé et obtenu une dérogation de la part des organisateurs pour pouvoir repousser la livraison. D’où ce timing ultra-serré qui a fait grincer des dents chez les adversaires croates. « « Les règles devraient être plus strictes. On nous a dit qu’on ne pouvait pas faire autrement. On espère seulement que le court sera bon » a ainsi lâché Marin Cilic, 7e joueur mondial.

Pour faire taire les critiques et mettre les équipes dans de bonnes conditions, des joueurs amateurs sélectionnés par ligue des Hauts-de-France vont venir tester et tasser la terre battue pendant les deux prochaines nuits (mercredi à jeudi et jeudi à vendredi).

Tout doit être parfait pour le premier simple programmé vendredi à 14 heures. Peu importe l’exploit technique réalisé, si le moindre grain de sable vient enrayer la machine, ça retombera sur les épaules des équipes techniques. On appelle ça la glorieuse ingratitude du sport…