NATATIONMontpellier, place forte de la natation française

Montpellier, place forte de la natation française

NATATIONAntigone accueille les championnats de France «petit basin». Avec Philippe Lucas à la tête du secteur élite, le club de Montpellier figure au troisième rang national des clubs…
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Montpellier accueille jusqu’à dimanche les championnats de France de natation en bassin de 25 mètres. Ses quatrièmes championnats en cinq ans.
  • Le club organisateur du 3Muc Natation, qui s’est adjoint il y a un an les services de Philippe Lucas comme entraîneur du secteur élite, est devenu une place forte de la natation française.
  • Si les résultats d’ensemble sont excellents, il manque une tête d’affiche pour briller aux yeux du grand public.

C’est devenu une habitude. Pour la quatrième fois en cinq ans, Montpellier accueille depuis jeudi (et jusqu’à dimanche) les championnats de France de natation en bassin de 25 mètres, à Antigone. Le signe de la confiance que la fédération accorde au club organisateur du 3Muc Natation. « Nous sommes parfois demandeurs, comme c’était le cas en 2016 pour les championnats de France « grand bassin », qualificatifs pour les JO de Rio, évoque Philippe Jamet, président des Marlins. Cette fois, la fédération nous a sollicités. »

Le savoir-faire de Montpellier dans l’organisation des grands événements vient conforter une ambition plus large. En faisant signer un CDI à Philippe Lucas comme entraîneur du secteur élite, il y a un an, le club a affiché ses ambitions. « La présence de Philippe change totalement le regard porté sur le club. On a pris une autre dimension. Et les résultats sont là », reprend le président.

« Briller à l’international »

Vingt-trois médailles aux derniers championnats de France en basin olympique, dont quinze en or, la moisson avait été exceptionnelle en mai à Saint-Raphaël. Depuis, Fantine Lesaffre, quintuple championne de France dans le Var, a quitté l’Hérault pour s’engager à Vanves. Mais Montpellier vise malgré tout la quinzaine de médailles, question de rang.

Troisième au classement général des clubs (numéro un chez les femmes), le club, par les performances d’ensemble de ses nageurs, est devenu l’une des places fortes de la natation française. « Montpellier est l’autre capitale du sport français, évoque Philippe Saurel. Avoir un club de haut niveau de natation nous permet de briller à l’international. » Le président de la métropole (DVG) a notamment financé la rénovation du centre nautique Neptune, dans le quartier de la Paillade, où s’entraînent Lucas et ses nageurs.

Des travaux de rénovation du centre Neptune pour 14,5 millions d’euros

Les travaux, d’un montant de 14,5 millions d’euros, commenceront fin 2019. « Le haut niveau doit aussi permettre à des jeunes montpelliérains d’être formés et d’intégrer cette structure, reprend l’édile. La présence dans ce projet des enfants montpelliérains, issus notamment des quartiers populaires, est la contrepartie à notre investissement. »

S’il brille par les excellents résultats d’ensemble de ses nageurs, Montpellier manqué d’une tête d’affiche qui pourrait lui donner une tout autre exposition. “Il y a bien, à La Paillade, un gamin ou une gamine qui a envie de bosser dur et de s’en sortir par le sport”, estime Philippe Lucas. Il avait lancé l’idée, au moment d’apposer sa signature sur le contrat, d’organiser des journées de détection dans le quartier où est implantée la piscine qui lui sert de base d’entraînement. Un vœu pieu pour le moment.

Une première pour Montpellier, le label excellence

Pour la première fois, le 3Muc Natation a obtenu le label excellence, décerné aux centres nationaux par la fédération française, en eau libre, la discipline reine de Philippe Lucas et Aurélie Muller, cheffe de file du club héraultais. « Nous ne sommes que deux clubs [avec Rouen] à posséder ce label. La prochaine étape est de l’obtenir aussi pour le bassin », conclut Philippe Jamet.