RACISMEUn commentateur sportif grec traite le frère d'Antetokounmpo de «singe»

NBA: «J'ai perdu le sommeil», Antetokounmpo dégoûté par un commentateur grec qui a traité son frère de «singe»

RACISMELe frère de Giannis Antetokounmpo évolue en Grèce à l'Olympiakos...
Aymeric Le Gall

A.L.G. avec AFP

Le joueur gréco-nigérian Giannis Antetokounmpo, star de la NBA, a dénoncé les préjugés racistes visant en Grèce « les gens de couleur », après qu’un commentateur sportif grec eut traité de « singe » son frère et également basketteur ce week-end.

« J’ai perdu le sommeil ces derniers jours au vu du récent incident raciste. Si cela peut arriver à Thanassis, qui représente avec fierté et toujours le sourire l’équipe nationale grecque et le club du Panathinaïkos, je ne peux pas imaginer ce que subissent d’autres gens de couleur en Grèce », a écrit l’ailier sur ses comptes Instagram et Twitter.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Je suis très triste et déçu » mais « mes frères et moi, qui sommes gréco-nigérians, que cela plaise ou non, allons continuer à représenter au mieux notre patrie », la Grèce, a ajouté l’ailier des Bucks de Milwaukee. « Giannis Antetokounmpo est fier de la Grèce, la Grèce est fière de lui », a commenté le ministre de l’Information, Nikos Pappas, relayant le tweet de l’athlète, très populaire depuis ses exploits en NBA dans le pays où il grandit.

L’accusé défend l’indéfendable

Dans une émission télévisée, le commentateur sportif Takis Tsoukalas, très populaire auprès des supporteurs de l’Olympiakos, avait traité Thanassis de « singe » après une défaite 93-80 face au grand rival, le Panathinaïkos, vendredi en Euroligue.

Après une demande d’explication du Conseil national de la radio-télévision, gendarme des ondes grecques, et une plainte de deux organisations antiracistes, Tsoukalas s’est défendu de toute « intention raciste » (après avoir traité un joueur de singe, donc…) tout en posant l’existence de « caractéristiques raciales ». En dépit d’une riposte qui s’organise, les propos racistes, xénophobes et homophobes continuent de jouir en Grèce d’une tolérance sociale et légale, émaillant les discours médiatiques, politiques ou du clergé orthodoxe.