Bordeaux: Une «mini-Route du Rhum unique et spectaculaire» sur la Garonne
VOILE•Des régates urbaines de catamarans vont se dérouler, ce week-end, sur le fleuve…Clément Carpentier
L'essentiel
- L’association Les Marins de la Lune organise, samedi et dimanche, la 6e édition de la Bordeaux Cata Raid.
- Une course de catamarans en pleine ville unique en France et très spectaculaire pour le public.
- Les 20 skippers vont devoir jouer avec leurs embarcations aux équilibristes sur la Garonne.
On pourra presque se croire au départ de la Route du Rhum avec le bruit de la corne brume, des catamarans sur l’eau et des skippers prêts à découdre… Sauf que le terrain de jeu n’est pas le même. Pas d’océan Atlantique à défier comme pour Francis Joyon (vainqueur de l’édition 2018 dans la nuit de dimanche à lundi) mais simplement la Garonne à traverser entre le pont de Pierre et le pont Chaban-Delmas pour les skippers de la Bordeaux Cata Raid : « On est une sorte de mini-Route du Rhum », glisse malicieusement Jean-Baptiste Figué.
Ce médecin organise avec l’association « Les Marins de la Lune », ce week-end, la 6e édition d’une course de régates « unique » en France puisqu’elle se déroule en pleine ville : « On transforme les quais en tribune l’espace de deux jours », savoure-t-il. Alors, bien sûr, il n’y aura pas de bateaux de 20 mètres comme sur la célèbre course au large mais seulement des répliques miniatures d’environ 5 mètres (deux catégories, F16 et F18). Pourtant, le spectacle devrait, tout autant, être au rendez-vous. Pourquoi ?
Etre sur le qui-vive pour atteindre les 40 km/h
Tout d’abord parce que les conditions météorologiques s’annoncent excellentes à en croire Clément Salzes, skipper et président de l’association bordelaise : « Ça va être top car le soleil sera là et en plus, on prévoit un vent de sud-est venant du pont de pierre. »
Ensuite, parce que ces régates sont souvent ultra-spectaculaires puisqu’il faut « tout le temps être sur le qui-vive pour prendre le moindre du coup de vent. Il y a donc beaucoup plus de manœuvres, certains peuvent changer de bord toutes les minutes », ajoute celui qui affirme que l’on peut atteindre les 20 nœuds (40 km/h) sur la Garonne avec ce type de bateau.
Un terrain de jeu à dompter
Enfin, parce que le fleuve à ses spécificités ou plutôt ses dangers : « Il y a le courant à gérer mais aussi les bouts de bois, les épaves de la Seconde Guerre mondiale dans le virage, les pontons, le pont de Pierre ou encore le vent aléatoire qui peut vous faire chavirer à n’importe quel moment. » C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y aura que des skippers de haut niveau au départ, samedi (10h30-17h) et dimanche (10h30-14h). Ils se disputeront la victoire sur plusieurs manches, « entre 8 et 15 selon les conditions », précise Jean-Baptiste Figué. Et au bout, il y aura surtout le Francis Joyon de Bordeaux !