RUGBYAprès une nuit de recul, Jacques Brunel est toujours «très énervé»

XV de France: Après une nuit de recul, Jacques Brunel est toujours «très énervé» (contre ses joueurs et l'arbitre)

RUGBYLa nuit ne lui a pas porté conseil...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le sélectionneur du XV de France Jacques Brunel s'est déclaré dimanche «très énervé» d'avoir perdu «un match qu'on ne doit jamais perdre» samedi contre l'Afrique du Sud (29-26), à la dernière seconde au Stade de France en ouverture des test-matches de novembre.

«Hier, j'essayais d'en garder le positif, aujourd'hui je suis très énervé quand même car on perd un match qu'on ne doit jamais perdre. On n'a pas bien géré notamment les quatre dernières minutes. Même s'il y a beaucoup de choses à dire sur certaines pénalités sur lesquelles l'arbitre a été un peu indulgent avec les Sud-Africains», a déclaré à la presse Brunel, à Marcoussis (Essonne).

Les Bleus, qui n'ont remporté que deux de leurs neuf rencontres depuis le début de l'année et l'arrivée de Brunel, menaient 23 à 9 à la 42e minute puis encore 23 à 22 à une minute de la fin, avec une mêlée en leur faveur dans les 22 mètres des Springboks.

«Sur la mêlée, il y a une pénalité évidente»

Mais sur la séquence suivante, ils ont été pénalisés pour un ballon gardé au sol, ce qui a permis à l'Afrique du Sud de revenir dans leur camp après une pénaltouche, alors qu'il restait trente secondes à jouer. Une nouvelle faute française sur cette touche l'a rapprochée encore davantage de l'en-but, dans lequel le talonneur remplaçant Bongi Mbonambi a inscrit l'essai de la victoire quatre minutes après la fin du temps réglementaire.

Selon Brunel, l'arbitre gallois Nigel Owens aurait pu offrir dans ces dernières minutes aux Bleus la pénalité synonyme de fin du match et de victoire.

«Sur la mêlée, il y a une pénalité évidente, on les emporte, et les 3e ligne sont détachés. Ensuite, quand on enchaîne, là où on est pénalisé, un adversaire empêche le soutien d'un de nos joueurs» a détaillé le sélectionneur, pour qui ses joueurs n'ont pas eu «la crainte de perdre. Mais un enchaînement a permis (à l'Afrique du Sud de) revenir dans le camp (français) et de se créer une situation favorable».

Brunel, «énervé contre tout», a également pointé du doigt la gestion de la fin de match par ses propres joueurs: «Il nous reste quatre minutes et notamment 30 secondes pour gagner un match qu'une équipe majeure peut pas perdre comme ça.»

«On ne peut plus se permettre de laisser passer des occasions comme ça» a-t-il ajouté.