Nord: C'est quoi la différence entre un bon et un mauvais joueur de mölkky?
JEUX•Le seul de mölkky du Nord organise un tournoi international ce samedi à Saint-Amand-Les-Eaux..François Launay
L'essentiel
- Le « Club eud' Mölkky », plus gros club du Nord, organise son premier tournoi international le 10 novembre. Quatre-vingts équipes venues de France mais aussi de Belgique, d’Allemagne et de Finlande vont s’affronter.
- Dans une partie de mölkky, « il y a vraiment une grosse part de chance », reconnaît le président du Club eud' Mölkky. Un jeu qui est souvent associé à l’occasion de boire un coup et qui génère de la bonne humeur. « Celui qui gagne est content mais celui qui perd aussi. »
Il envahit les plages depuis quelques années mais voilà que le mölkky a décidé de se mettre à l’heure d’hiver. Jeu créé en Finlande en 1996, cette sorte de pétanque du Nord de l’Europe trouve de plus en plus d’adeptes en France. Une fédération française de mölkky s’est même créée et plusieurs clubs ont vu le jour dans l’Hexagone. Parmi eux, le « club eud' Mölkky » s’est lancé dans le Nord il y a un an sous l’impulsion d’une bande de potes.
« On jouait depuis pas mal de temps avec des copains et on trouvait qu’on n’était pas mauvais. On a vu qu’il y avait un championnat du monde en République Tchèque ouvert à tous. On y est allée en se disant qu’on avait notre chance. Mais il s’est avéré que non en fait (rires). Par contre, on a vu que c’était un truc vachement bien fédéré avec beaucoup de clubs et ça nous a donné envie de créer le nôtre », raconte Adrien Vion, président du plus gros club de la région.
Basé à Saint-Amand-les-Eaux, l’association compte déjà une trentaine de membres et organise son premier tournoi international ce samedi 10 novembre dans le boulodrome de la ville. Quatre-vingts équipes venues de France mais aussi de Belgique, d’Allemagne et de Finlande vont s’affronter. L’occasion de découvrir la différence entre un bon et un mauvais joueur de mölkky. En bon président de club, Adrien Vion donne les clés de la réussite aux jeunes padawan que nous sommes.
Un quart de stratégie tu feras
« Il faut arriver à cinquante points. Si on tape une quille [il y en a douze], on a le nombre de points inscrits dessus [de 1 à 12]. Par contre, si on en fait tomber plusieurs, on inscrit le nombre de quilles effondrées. Il faut arriver à 50 points pile. Si on dépasse ce chiffre, on retombe tout de suite à 25. Il faut autant jouer pour soi que contre l’autre. On peut jouer l’attaque en essayant d’atteindre le plus vite possible les 50 points. Ou alors on essaie d’empêcher l’autre d’y arriver. Stratégiquement, c’est bien plus élaboré que la pétanque. Il y a aussi des règles de bases comme celles de ne pas éloigner les plus grosses quilles du tas. Car ça donne la possibilité aux autres de marquer beaucoup de points. »
Un quart de dextérité tu travailleras
« On fait tomber les quilles avec un morceau de bois un peu plus gros. Il y a plusieurs façons de lancer. Soit à l’horizontale pour maximiser les chances de toucher. Soit à la verticale pour taper une quille bien précise. On peut aussi jouer en rétro pour faire rouler une quille. Bref, il y a deux-trois techniques qui se travaillent. On a des entraînements pour ça. Mais on n’a pas de coach pour ça non, on n’en est pas encore là. »
Un quart de chance tu auras
« Tout peut se passer. Vous pouvez taper une quille à 3 mètres qui peut rouler et aller taper une quille située à 14 mètres. Une quille peut tomber et se relever. On peut aussi taper une quille qui ne bouge pas et c’est l’autre derrière qui tombe. Plein de choses peuvent se passer en fonction du rebond du terrain. Il y a vraiment une grosse part de chance. »
Un quart de convivialité tu feras preuve
« On se prend au jeu mais pas au sérieux. C’est quand même souvent associé au fait de boire un coup. Le maître mot c’est convivialité, bonne humeur, amusement. Celui qui gagne est content mais celui qui perd aussi. »