TENNISLes Français réalisent leur pire Bercy de l'histoire (avant la Coupe Davis)

Tournoi de Bercy: Pires résultats pour les Français, elle s’annonce bien cette finale de Coupe Davis, non ?

TENNISPour la première fois depuis que le tournoi existe, aucun joueur tricolore n’est parvenu à se hisser en 8e de finale…
Gasquet n'est pas allé loin à Bercy.
Gasquet n'est pas allé loin à Bercy.  - Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Julien Laloye

Julien Laloye

Une stat' dénichée dans les entrailles du copieux guide média fourni au suiveur pour vous faire saisir l’ampleur du naufrage. Depuis que le monde est monde (et que le Masters 1000 de Bercy existe sous ses différentes appellations, from 1986 à 2018), il y avait toujours eu AU MOINS un joueur français en 8e de finale le jeudi. Cela inclut même les heures les plus sombres, celle du début des années 2000, quand il fallait s’en remettre à Grégory Carraz ou Cyril Saulnier pour représenter la France du Général parmi les grandes nations du monde libre. Oui, Grégory Carraz et Cyril Saulnier. Autant vous dire que quand on a lancé le quiz en salle de presse, on n’a pas trouvé grand monde pour lever la main.

  • Les collègues >> « Guillaume Raoux ? Jérôme Golmard ? Pas Thierry Ascione quand même ?
  • Nous >> « Nan les gars, pire que ça. Bien pire »

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Pire et en même temps pas si pire, puisque la cuvée 2018 a réussi l’impossible. Ne pas qualifier un seul troufion de l’armée bleu-blanc-rouge en huitième. La France qui perd à son meilleur depuis Dien Bien Phu, à trois semaines de la dernière finale de la Coupe Davis contre la Croatie de Cilic et Coric. Heureusement que Yannick Noah ne met jamais les pieds en tournoi, il verrait encore plus flou que Gilbert Montagné.

Compte-rendu de cette journée de la lose empanachée XXL

Hors terrain d’abord >>> Fucsovic et Raonic avaient tapé deux Français la veille (Paire et Tsonga) ? Et bien les deux gonzes ont déclaré forfait dans la foulée pour leur match du lendemain. On repense à Jo qui racontait mardi soir après avoir bastonné trois heures contre le Canadien (6-7, 7-6, 7-6), que ce dernier avait l’habitude de se dépouiller contre lui pour abandonner au match d’après. Lol

Sur le terrain >> Drame en trois temps.

D’abord, la défaite logique de Mannarino

Pas grand monde ne croyait en lui face au métronome nippon Nishikori, et tous ces gens (dont on faisait partie) n’avaient pas tort. Le Français a explosé en vol après avoir caressé l’espoir de remporter le premier set à 5-4, 0-30. Pas si grave, se dit-on alors, de toute façon le gars est hors course pour la finale. Deux matchs gagnés à Roland en dix participations, oui, mais non merci Adrian.

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« Il suffit d’un ou deux jeux au retour où il se sent bien et le match défile en sa faveur. Je suis assez content d’être en vacances malgré tout. Je vais avoir du temps pour bien me reposer et bien me préparer pour la saison prochaine. La Coupe Davis ? Je n’ai eu aucune nouvelle. Du coup, je pense que je ne vais pas attendre pour partir en vacances (rires). Je vais partir et si je reçois une bonne nouvelle dans les jours qui viennent, tant mieux. Sinon j’en profiterai pour bien me reposer. » »

File aux Seychelles garçon, tu risques rien.

Ensuite, la douche froide pour Gasquet

On pense connaître quelqu’un sur le bout des doigts et voilà qu’il nous surprend encore. Ne jamais tomber dans la routine du couple vieillissant, voilà le secret de notre Ritchie d’amour pour maintenir la flamme. Le Tigrounet de Sérignan nous a habitués à paumer des matchs imperdables, ça fait même partie de son charme, mais alors cette exécution infligée par Jack Chaussette (6-3, 6-3), il fallait être costaud pour la voir venir. Rendez-vous compte que Chaussette (Sock en VO), le vainqueur sortant, n’a remporté que sept matchs en tout et pour tout en 2018, tous face à des pimpinos de seconde zone ou contre le papy de David Ferrer, preuve que l’on ne souligne jamais assez la capacité de Gasquet à faire briller son adversaire, même quand il ne met plus un pied devant l’autre.

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Un glorieux fait d’armes qui nous a valu une conf’ de presse assez mémorable de Ritchie, lequel nous a expliqué en gros que ça tirait un peu sur la cuisse après sa (belle) victoire contre Shapovalov, et qu’il n’a pas forcé la machine en vue de la finale de Lille.

« J’ai senti quelques trucs, rien d’alarmant. Il me faut quelques jours pour être en forme, je sais que je serai à 100 % pour le début du stage. Des Bercy j’en aurai d’autres, une finale de Coupe Davis, peut-être pas. Je suis motivé pour donner 1.000 % pour la suite, je ne suis pas inquiet ». »

Deux réflexions qui jaillissent de notre esprit pervers dans la seconde :

  • T’as déjà 32 ans Richard, donc des Bercy, il t’en reste pas des masses, encore moins des Bercy avec un Nadal qui déclare forfait et qui t’ouvre le tableau, m’enfin c’est toi qui décide.
  • A 1.000 % dans trois semaines pour te coltiner deux tops 15 sur terre au meilleur des cinq sets sur un week-end ? T’as le droit de croire en toi Richou, ça nous change, mais tu pousserais pas un peu le bouchon là quand même ?

« Je suis sûr d’être prêt dans trois semaines, assure le bonhomme. Si je dois jouer le vendredi et le dimanche, sans aucun problème encore plus sur terre battue ». Gêne palpable dans l’assistance. Sûr que Monfils est pas dispo ?

Enfin, la lutte inéluctable de Simon

Gillou n'est pas le moins batailleur de nos éléments, et il a renvoyé tout ce qu'il a pu contre le Robocop autrichien Dominik Thiem, pour un résultat proche du néant en soirée (6-4, 6-2). Le Français se plaignait en sourdine d'être sorti des plans du staff tricolore qui ne prenait même plus la peine de venir le voir, et on confirme : Pioline et Courteau, aperçus plus tôt dans la journée, n'ont pas pointé le bout de leur nez sur le Central.

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Puisqu’on est de bonne humeur, ajoutons que Lucas Pouille « n’a pas gagné un match depuis mars » (c’est lui qui le dit), et que Gaël Monfils et Yannick Noah se font la gueule pour des raisons qui échappent à tout le monde, eux compris. Voilà pour le tableau apocalyptique du moment, avec les compliments de Jérôme Bosch.

« C’est une saison pourrie pour nous tous, reconnaît Gasquet. Mais on est largement capables de battre la Croatie, tous les points sont faisables pour nous, avec le public, le vécu, l’expérience de l’an passé, je suis sûr qu’on a tous les atouts pour remporter cette rencontre ». Une raison d’y croire de notre côté ? Un peu le retour en bonne forme de Tsonga, qui a fait acte de candidature si besoin (y'a besoin justement), et beaucoup l’état de la cuisse de Coric, le numéro 2 croate. On se rassure comme on peut.