Formule 1: Lewis Hamilton sacré champion du monde pour la 5e fois
FORMULE 1•M.C.
Il égale Fangio. Lewis Hamilton (Mercedes) a été sacré champion du monde de Formule 1 pour la 5e fois malgré sa 4e place au Grand Prix du Mexique, remporté par le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) dimanche à Mexico.
L’Anglais de 33 ans devient avec cinq titres, comme la légende argentine Juan Manuel Fangio, le deuxième pilote le plus titré au Championnat du monde, à deux longueurs de l’Allemand Michael Schumacher. Hamilton n’avait besoin que d’une 7e place sur le circuit des frères Rodriguez pour remporter le titre devant l’Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), qui, lui, devait gagner pour prolonger le suspense.
« Entretenir ma créativité me stimule »
Crédité sur le dernier album de la chanteuse Christina Aguilera, créateur de vêtements pour la marque Tommy Hilfiger, apparu dans des jeux vidéo… Le Britannique, premier pilote noir en F1, est un talent éclectique, qui brille aussi en dehors des paddocks.
Même si des médias redoutent que ces incursions dans d’autres domaines lui nuisent, lui y voit une des clés de son succès. « Entretenir ma créativité me stimule, plaide Hamilton. Il est sain de découvrir d’autres choses pour lesquelles vous êtes doué et de pouvoir puiser dedans. Dans mon temps libre, j’essaye d’explorer car tant que vous apprenez, vous stimulez votre esprit. »
« J’ai toujours été ainsi », assure-t-il, diamant au nez et chaînes en or au cou, évoquant les noms et logos d’artistes hip-hop qu’il dessinait sur les murs de sa chambre à 11 ou 12 ans et la guitare dont il jouait. « Mais je n’osais pas aller plus loin parce que, pour mon père, il n’y avait rien d’autre que la course », se souvient le fils de parents séparés.
« J’ai hâte d’avoir du temps pour aller à l’église »
Hamilton avait été titré pour la première fois en 2008, lors de sa deuxième saison seulement en F1, avec McLaren, avec qui il a couru jusqu’en 2012. Ses quatre sacres suivants (2014, 2015, 2017 et 2018) l’ont été avec Mercedes, qu’il a rejoint en 2013 et avec qui il domine depuis l’introduction en 2014 des moteurs V6 turbo hybrides, dont le constructeur allemand a été le premier à percer les secrets.
Le Britannique évoque régulièrement sa future retraite, à l’expiration de son contrat avec Mercedes fin 2020 si le changement de règlement en F1 après cette date ne le convainc pas, plus tard s’il était séduit : « J’ai hâte d’avoir une routine, les mêmes heures de réveil, d’entraînement, du temps pour aller à l’église ». D’ici là, il pourrait avoir raflé à Schumacher son record de victoires en F1 (91) et de podiums (155). Et l’avoir rejoint au nombre de titres mondiaux.