VIDEO. Marseille: Maillot de Neymar incendié, policiers blessés... Classiques escarmouches autour du Classico
FOOTBALL•Le match OM-PSG est un des plus attendus de la saison, à Marseille. Des supporters se sont brièvement opposés aux forces de l’ordre, à trois heures du coup d’envoi. Les policiers déplorent plusieurs blessés...Au stade Vélodrome, Jean Saint-Marc
L'essentiel
- Au moins six personnes ont été interpellées et quatre policiers ont été blessés lors de violences en marge du match OM-PSG, à Marseille.
- Des faits toutefois nettement moins graves que ceux qui avaient précédé le Classico 2017 au Vélodrome.
Escarmouche (nom féminin) : engagement peu important entre les éléments avancés de deux armées. Le terme est daté mais on le trouvait joli. Et il suffit de l’épithète « petites » pour qu’il qualifie assez bien l’ambiance aux abords du Vélodrome, à quelques heures du Classico qui oppose l’OM au PSG. La direction départementale de la sûreté publique ne validera pas, toutefois. Dans la nuit, elle a annoncé que quatre policiers ont été blessés et qu’au moins six supporters ont été interpellés.
« Meeeec… J’arrivais en scooter, tranquille et le flic me bombarde, gratuitement » : bref témoignage glané auprès d’un jeune supporter les yeux rougis par les lacrymos, sur le boulevard Michelet. Comme avant chaque grosse rencontre, il était interdit à la circulation, ce dimanche soir. Dans l’air, flottait une odeur d’avant-match, de shit et de polyester cramé : un maillot de Neymar a été incendié.
Canon à eau et odeur de polyester
L’AFP était sur place et a filmé la scène : on a affaire au traditionnel négociations-chants-coup de pression. Et la tunique de la star brésilienne du PSG a fini en cendres.
Alors, provocateur ou vrai parisien ? De toute façon, la préfecture a tranché : il n’y a pas de supporters du PSG à Marseille. Niet, interdit. Mais quelques « fadas » de l’OM sont en colère contre la direction de leur club, leur entraîneur, la police ou la société. Dans ce contexte, les forces de l’ordre sont sur les dents. Elles ont dégainé lacrymos et canon à eau, incommodant parfois des familles, des enfants, des personnes âgées.
Deux fois moins d’interpellations
Une néo-riveraine s’interroge : « C’est comme ça à chaque match ? Je viens de m’installer dans le quartier, et si je dois partir de chez moi à chaque fois… » Sur le coup, on n’a pas trop su quoi répondre. Des chiffres ? L’an dernier, une quinzaine de supporters ont été interpellés en marge du Classico. En vrai, ça, c’est après avoir fait des recherches. Sur le coup, on s’est contenté d’un « c’est le foot, m’dame. »