VOYAGE VOYAGELes handballeurs aixois racontent leur déplacement épique en Islande

Handball: Mal de mer, gymnase improbable et aurores boréales... Le déplacement épique des Aixois en Islande

VOYAGE VOYAGEPour leur première en coupe d'Europe, les Provençaux ont vécu un sacré bizutage...
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • Après avoir passé une journée entière dans les transports pour rallier Reykjavik, les handballeurs du Pauc ont dû prendre un ferry en pleine tempête pour se rendre sur les îles Vestmann.
  • Malades et affaiblis, les Aixois se sont inclinés d'un but. Ils espèrent prendre leur revanche ce dimanche, à domicile à l'Arena, pour un match retour qui risque d'être animé.

Toujours vivants, toujours debout, toujours la banane, rassurez-vous. Les handballeurs du Pauc sont à peu près remis pour affronter Dunkerque en championnat, mercredi soir (20 heures). « C’est un petit miracle mais personne n’est revenu blessé de notre déplacement en coupe d’Europe », souffle le manager général, Stéphane Cambriels. Les Aixois​ sont rentrés d’Islande entiers, mais avec la sensation d’être un peu tombés dans un « traquenard ». Mais un traquenard avec de jolies aurores boréales, c’est déjà ça.

Des creux de quatre mètres

Pour le premier match de coupe d’Europe de leur histoire, les Provençaux devaient affronter Vestmannaeyjar, club des îles éponymes, situées au large de Reykjavik. A 40 minutes de bateau quand tout va bien. « On logeait à Reykjavik car, soi-disant, il n’y avait pas d’hôtel sur l’île », relate Cambriels.



« Dimanche, le matin du match, on se lève à 5 heures du mat' pour prendre un ferry. A moitié route, on apprend qu’il fait trop mauvais temps et qu’il faut prendre un autre ferry, qui lui dure trois heures et demie… Je n’avais jamais vu un déplacement pareil, soupire Iosu Goñi Leoz, le capitaine aixois. J’ai vite compris pourquoi les Islandais voulaient qu’on prenne le bateau… »

Car les trois heures et demie de navigation ont été épiques, avec des creux de quatre mètres… Et les conséquences que l’on peut imaginer. « A la fin de la traversée, sur les 35 personnes de la délégation, il y en avait quatre ou cinq debout », euphémise Stéphane Cambriels. Le coach Jérôme Fernandez, plus prosaïque :

« Je n’avais jamais vu ça ! J’ai connu quelques déplacements européens mouvementés quand j’étais joueur : j’ai joué en Macédoine à l’époque où il y avait encore des bombardements… Mais je n'étais jamais arrivé à un match avec la moitié de l’équipe qui venait de vomir à cause du mal de mer ! » »

Après une dernière correspondance, les joueurs ont foulé le parquet du (par ailleurs charmant) Hásteinsvöllur Stadium une heure et demie avant le coup d’envoi. « Quand j’ai vu l’état des troupes dans le vestiaire, je me suis dit "waouh, ça va être compliqué" », reprend Fernandez. Dans ce petit gymnase, les Aixois se sont inclinés d’un but, ce qui veut dire qu’il faudra réussir un +2 au retour. Sur le papier, c’est jouable. « Avec l’équipe en forme, je pense qu’on aurait gagné avec deux ou trois buts d’avance », assure Fernandez.

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« On va tâcher d’obtenir réparation à domicile ce dimanche », attaque Stéphane Cambriels… On imagine déjà un bizutage à la provençale à base d’aïoli frelaté, mais apparemment, on s’emballe : « On leur répondra sur le terrain, pas en matière d'organisation. Ils seront très bien reçus ! »