L'équipe pro de Roubaix a besoin de 200.000 euros pour éviter la disparition
CYCLISME•Le retrait récent d'un gros sponsor met le club nordiste dans l'embarras...François Launay
L'essentiel
- L’équipe a jusqu’à la fin octobre pour trouver 200.000 euros.
- Sans cet argent, le Roubaix Lille Métropole, créé en 2007, devra mettre la clé sous la porte.
L’institution tremble sur ses fondations. Equipe professionnelle créée en 2007 et formatrice de jeunes talents, le Roubaix Lille Métropole, qui évolue en troisième division, est menacée de disparition. Pour pouvoir courir en 2019, il manque 200 000 euros à l’équipe (sur un budget global d’un million d’euros).
Pourtant, au cœur de l’été, tout était bouclé. Une entreprise picarde, Baie par Baie, avait même donné son accord pour sponsoriser le RLM. Avant que tout s’effondre il y a seulement quelques jours.
« Tout ça nous plombe carrément »
« On avait signé un contrat début juillet mais depuis, ce partenaire a connu plusieurs péripéties. Un incendie d’entrepôt, des problèmes d’assurance ont conduit le dirigeant à hypothéquer sa société. A partir de ce moment-là, le partenariat conclu n’est plus devenu une priorité. Et tout ça nous plombe carrément » s’inquiète Daniel Verbrackel, manager général du Roubaix Lille Métropole.
Il faut dire que le temps presse. Même si elle peut encore obtenir un délai exceptionnel d’un mois, l’équipe a normalement jusqu’à la fin octobre pour s’inscrire sur les différentes épreuves de la saison prochaine. Du coup, les dirigeants remuent ciel et terre pour trouver le ou les mécènes prêts à s’investir pour sauver la mise. Si la situation est difficile, personne n’est encore abattu car le RLM est la vitrine professionnelle du Vélo Club de Roubaix.
Une institution roubaisienne
Créé en 1966, cette institution qui compte pas moins de 400 licenciés, est l’organisatrice du Paris-Roubaix juniors, espoirs et cyclotouriste. Installé à quelques mètres du célèbre Vélodrome où est jugée chaque année l’arrivée de la reine des classiques, le VC Roubaix n’est pas n’importe quel club.
« Les collectivités nous soutiennent et vont nous aider à trouver du réseau entreprises. On a déjà de bonnes petites touches mais rien n’est formalisé. L’avantage du cyclisme, c’est qu’en mettant 200.000 euros, l’entreprise donnera son nom à l’équipe. C’est assez exceptionnel dans le sport. Et puis, Roubaix représente le vélo à travers le monde », rappelle Daniel Verbrackel.
Des arguments qui ne suffiront pas forcément à rassurer les coureurs. Sans savoir s’ils pourront rester au RLM la saison prochaine, les treize coureurs pros de l’équipe ont été libérés de leur contrat. Si certains se sont déjà engagés ailleurs, d’autres espèrent encore une issue positive à ce dossier pour pouvoir rempiler. Réponse dans moins d’un mois.