Il s’était donné un projet fou. Celui d’établir le record de la traversée du Mercantour sans avoir reconnu le parcours. C’est chose faite. Ce week-end, Stéphane Brogniart a parcouru 220 km, dont 12.000 mètres de dénivelé positif à travers le parc national azuréen en 47 heures et 31 minutes. Un temps jamais réalisé sur ce parcours… car il n’avait jamais été tenté.

Vendredi à 17h42, le Vosgien est parti du village d’Estenc. Après avoir gravi l’équivalent de 4.000 étages, avoir couru deux nuits à la frontale et avoir connu quelques sorties d’itinéraire sur des parties techniques, Stéphane Brogniart est finalement arrivé sur la plage de Menton dimanche à 17h13. Soit moins de deux jours sur les sentiers rocailleux du Mercantour, alors qu’un randonneur moyen met seize jours à parcourir l’itinéraire.

D’autres défis en tête

« C’était très beau et très technique, a-t-il analysé à la fin de l’exploit. La partie de la vallée des Merveilles était la plus difficile. Des rochers à perte de vue, nous avons mis 8h30 pour faire 28 km, une éternité ! Je me souviendrai longtemps de ce tracé et de ce défi. »

Et Stéphane Brogniart n’en a pas fini avec les défis. Ayant déjà réalisé la traversée du massif du Jura, celui des Vosges, une virée de 480 km de ski-roues ou encore la liaison Marseille-Calvi en canoë-kayak, il veut s’attaquer à une autre traversée en 2023. Celle du Pacifique sud entre le Pérou et la Nouvelle-Calédonie, en solitaire et à la barque.