Strasbourg: La SIG a retrouvé un peu de son accent alsacien
BASKET•Première de la saison en championnat de Pro A pour les basketteurs strasbourgeois, ce samedi (20h) sur le parquet de Cholet...Alexia Ighirri
L'essentiel
- La SIG Strasbourg débute sa saison de Pro A à Cholet, ce samedi à 20 heures.
- Cette saison, l'effectif strasbourgeois avec des recrues alsaciennes ou formées en Alsace, a un peu plus pris l'accent du coin. A l'image de l'arrivée du Mulhousien Nicolas Lang.
La signature du premier contrat pro en juin du Strasbourgeois Ludovic Beyhurst ou les arrivées cet été du Mulhousien Nicolas Lang et Jacques Alingue, dont la carrière a débuté à Haguenau puis Souffelweyersheim… Disons qu’au moment de débuter sa saison en Pro A, ce samedi à Cholet (20h), la SIG a un accent un peu plus « local ». Ce qui semble faire marrer dans le vestiaire strasbourgeois : « On se chambre là-dessus. Ali (Traoré) qui a déjà joué ici (à la SIG en 2014-2015) se moque un peu de l’accent, c’est de bonne guerre ! », raconte Nicolas Lang.
L’arrière alsacien a quitté l'Asvel pour la SIG et un retour dans sa région natale : « Pour la partie basket, je le prends comme un changement classique, ça reste mon métier. C’est en dehors que ça change : d’avoir la famille à côté, de passer des moments que je ne vivais que lorsque j’étais en vacances en Alsace avant. » S’il ignore si le public sera attentif à cet ancrage local de l’effectif, lui le dit : « C’est quelque chose qui me plaît bien. Quand tu es enfant et que tu vois jouer dans ton club quelqu’un qui habite à trois kilomètres de chez toi, tu te dis que c’est possible. Tu t’identifies plus. »
« Il manque des Jérémy Grimm ou Dimitri Liénard »
Egalement satisfaits les supporters alsaciens ? « C’est toujours sympa de voir les enfants du pays revenir à la maison, commence Léa. Tout comme je surveille un peu plus précisément les Alsaciens qui sont partis, à l’image de Frank Ntilikina. » Thibaut va un peu plus loin : « Je pense que c’est une bonne chose de miser sur les joueurs locaux pour accroître l’engouement du grand public autour du club. Il faut travailler dans la durée avec ces joueurs, il manque des Jérémy Grimm ou Dimitri Liénard à la SIG. Le titre de champion de France serait encore plus fort et symbolique. »
Reste que pour la majorité des soldats interrogés de la « SIG Army », le fait d’avoir un peu plus de forces alsaciennes sur le terrain ne change pas fondamentalement les choses : « La “SIG Army” veut le titre qui échappe à l’équipe depuis plus de cinq ans. Tous les ans, je souhaite que les coachs et les dirigeants fassent le meilleur recrutement possible pour aller le plus loin en championnat, abonde Julien. Je suis personnellement assez peu sensible à l’origine des joueurs. Mais que l’équipe soit bonne, c’est ce qui me préoccupe ». Le supporter souligne, néanmoins, le travail du club sur la formation des jeunes. Comme Guillaume : « L’origine du joueur m’importe peu, du moment que c’est un bon joueur ! La seule chose qui me plaît peut être un peu plus c’est de voir des joueurs alsaciens et formés à la SIG qui s’intègrent à l’effectif. Je pense notamment à Ludovic Beyhurst ».
« Il faut que ce soit une équipe qui gagne ! »
Concernant justement le meneur, le club a plutôt intérêt à jouer la carte du « produit maison ». « Il va aussi être un produit de marketing par ses caractéristiques physiques », sourit Aymeric Jeanneau, directeur marketing de la SIG, faisant allusion au 1m72 du basketteur.
Et poursuit : « Pour l’image du club c’est important aussi d’avoir ces jeunes qui sont dans nos mains depuis plusieurs années. On va s’appuyer sur son image, comme on avait pu le faire avec Frank, à une autre échelle. On peut s’appuyer sur la qualité de travail fourni par le club qui passe bien aussi auprès des sponsors, du public, de tout l’environnement ». Le directeur marketing, et ancien joueur, souligne toutefois qu’avoir des locaux c’est bien, « mais il faut que ce soit une équipe qui gagne ! ». La victoire donc, avant le photocall en coiffe alsacienne.