Coupe Davis «Ils vivent dans leur monde» : Lucas Pouille envoie un scud aux responsables du tennis français
TENNIS•Le joueur français a critiqué, sans le nommer, Bernard Giudicelli qui a voté la réfome de la coupe Davis au grand dam de l'équipe de France...François Launay
Des tee-shirts noirs dans une tribune, des chemises blanches dans une autre. Ce samedi, au stade Pierre Mauroy, opposants et partisans de la réforme de la coupe Davis, pouvaient être facilement identifiés lors du double remporté par les Français. D’un côté, les supporters qui avaient troqué leur habituel maillot bleu pour un tee-shirt noir sur lequel était inscrit « Change It Back ». Une façon de marquer leur mécontentement sur la réforme de la coupe Davis votée par les dirigeants de la fédération français de tennis.
La fronde des supporters français
« C’est une frustration. Toutes les valeurs de la coupe Davis sont bafouées avec cette nouvelle formule. Bernard Giudicelli [président de la fédé] est le porteur de cette réforme mais aussi le moteur. On ne peut pas le porter dans notre cœur », explique René, membre du club des supporters de l’équipe de France de coupe Davis.
Tee-shirts noirs contre chemises blanches
En réaction à cette fronde, Bernard Giudicelli avait imposé un code couleur à plusieurs officiels à savoir une chemise blanche et une écharpe bleu-blanc-rouge. De quoi bien marquer le contraste entre partisans et opposants de la réforme dont font partie les joueurs de l’équipe de France. Interrogé sur le sujet, Lucas Pouille, le numéro 1 français, ne s’est pas privé d’égratigner les officiels de sa propre fédération.
« « Je pense qu’on est différents. Ils vivent dans leur monde, ils ne connaissent pas le côté sportif et ne vivent pas les mêmes émotions que nous, sur le court et les gens qui nous supportent vraiment. Les 15.000 personnes étaient comme des dingues sur chaque point. C’est grâce à eux qu’on a ce petit plus d’énergie. C’est sûr que ce ne sera plus jamais pareil. Malheureusement, on ne peut rien y faire parce que ce sont eux qui décident de pas mal de choses. C’est assez triste mais c’est comme ça. ». »
Un tacle violent qui risque d’accentuer la fracture entre joueurs et supporters d’un côté et les responsables de la fédé de l’autre.