VIDEO. France-Pays-Bas: «On en parlera encore dans 20 ans», les Bleus ont enfin eu la célébration qu’ils méritaient
FOOTBALL•Les joueurs triclores ont longuement fêté leur titre de champion du monde avec le public après la victoire contre les Pays-Bas (2-1)…Julien Laloye
Au Stade de France,
Avec le recul, cela valait la peine de rater l’arrivée sur les Champs pour réussir à ce point le retour dans les cœurs. Presque deux moins après le bonheur ultime contre les Croates et la mauvaise descente du lendemain entre l’Arc de Triomphe et l’Elysée, les Bleus et leurs supporters ont eu droit à la cérémonie que chacun méritait pour clore en beauté cet été indien, au moins dans les festivités : il est entendu qu’on n’oubliera jamais l’été 2018 comme on pense encore souvent à celui de 98.
Même Deschamps, habituellement si prompt à laisser ses joueurs prendre la lumière à sa place, n’a pas boudé son plaisir au moment de rentrer seul sur la pelouse après la victoire contre les Pays-Bas, porté par les acclamations bestiales du Stade de France, qu’on a rarement vu aussi plein d’amour pour ses Bleus.
« « On attendait ce moment-là, il a eu lieu et il restera gravé dans toutes nos mémoires, a commenté le sélectionneur. Émotionnellement, c’est quelque chose de très fort. On ne fera pas ça lors du prochain rassemblement, bien sûr, mais c’est un contexte fantastique et les joueurs ont besoin de cette ferveur, de cette passion qui nous a accompagnés avant, pendant et aussi après la Coupe du monde ». »
Franchement, tout a été réussi dans ce revival de l’été russe. Le match, même si ce n’était pas vraiment le sujet de la soirée, et surtout cette cérémonie grandiose suivie d’un tour d’honneur que les joueurs auraient voulu rendre interminable, pendant lequel on s’est même surpris à supporter le son de Magic System. Après un bref retour dans le tunnel du SDF, chacun des 23 champions du monde a eu droit à une entrée personnalisée, avec annonce du speaker, passage devant la coupe et haie d’honneur du staff, avant de rejoindre les copains au centre du terrain. Des émotions pour tout le monde et des scènes à raconter au coin du feu aux petits-enfants. Pêle-mêle:
- Adil Rami qui se frise les moustaches en regardant le public tel César après la victoire
- L’ovation MONSTRUEUSE de Saint-Denis pour Kanté, qui a failli repartir dans le tunnel tellement il a dû se sentir gêné
- Umtiti qui rend les gens dingues avec le déhanché qu’il a rendu célèbre après son but contre la Belgique en demi-finale
- Tout le public qui entonne le chant viral consacré à Benjamin Pavard lorsque ce dernier est apparu en dernier, juste avant le capitaine Lloris
- Les joueurs qui s’écroulent autour du gardien des Bleus au moment où ce dernier soulève le trophée au milieu de l’arène.
On confesse d’ailleurs avoir eu peur pour notre gardien-chat quand il a escaladé la tribune des Irrésistibles Français pour aller diriger un dernier clapping de folie avant de devoir se quitter à regret, comme on dit au revoir à son amour de vacances. Les joueurs avaient envie de rattraper le 16 juillet, et on les sentait enfin apaisés.
Antoine Griezmann >>
« « Je suis très heureux, j’ai encore la chair de poule, c’est une fierté, une immense joie, beaucoup de bonnes sensations et on compte en revivre. On était vraiment heureux et on espère que les gens ont aimé, c’était un beau moment et ça fait du bien de partager ça avec le public ». »
Benjamin Pavard >>
« « Il y avait vraiment une ambiance extraordinaire, on a vu tous les supporters français qui étaient derrière nous, qui chantaient. Pour ma part, ma chanson fait toujours plaisir, j’en ai encore des frissons. C’est quelque chose que je ne peux pas expliquer, mais c’est quelque chose qui me touche énormément. » »
Blaisou Matuidi
« « Je n’avais pas envie de partir après ce tour d’honneur. C’est une fois dans notre vie, un moment qui restera gravé et qu’on pourra montrer à nos petits-enfants. On avait envie de ce grand moment de communion avec le peuple français, et on l’a eu, enfin. On en parlera encore dans 20 ans ». »
Le milieu turinois n’a pas tort. Il y avait beaucoup de novices au Stade de France et pas mal de familles avec des enfants pas encore adolescents, mais quand la sono du stade a envoyé un bon Gloria Glaynor des familles pour boucler la boucle, il y avait encore assez de monde pour reprendre le refrain à tue-tête, comme en 98. Ces choses-là ne s’oublient pas.