FOOTBALLGiroud, Mbappé, Pavard, les débats sur les Bleus attendront (longtemps?)

France-Pays-Bas: Giroud, Mbappé, Pavard, les débats sur les Bleus attendront (longtemps?)

FOOTBALLEn jouant de la même manière que face aux Pays-Bas (2-1), le onze de la finale contre la Croatie peut espérer s’installer sur la durée…
Julien Laloye

Julien Laloye

Au stade de France,

C’était un risque calculé en même temps qu’un hommage mérité. Pour leurs retrouvailles avec le public français après cette deuxième étoile, Didier Deschamps ne voyait décemment pas comment priver ses onze champions du monde de la finale et des matchs d’avant du plaisir de démarrer cette fête d’anniversaire en retard. Le sélectionneur l’a expliqué assez clairement en conférence de presse : « A partir du moment où aucun n’avait de souci pour commencer le match, humainement, du fait que c’était le premier match au Stade de France, je ne voyais pas pourquoi en changer un, deux, trois, quatre, pourquoi ceux-là et pas d’autres ».

Un cadeau pour cette fois, seulement ?

Tout le monde a bien compris que l’objet de la soirée n’avait pas grand-chose à voir avec le foot de compétition tel que DD le conçoit : En temps normal, et même si la Ligue des Nations est le genre de trophée dont ou oublie l’existence encore plus vite qu’une Coupe de la Ligue, le staff des Bleus n’aurait jamais aligné deux fois de suite un onze de départ avec des états de forme aussi disparates contre deux adversaires aussi réputés que l’Allemagne et les Pays-Bas. Saluons l’exploit de s’en sortir avec une victoire et un nul qui dit beaucoup des mois qui vont suivre à Clairefontaine.

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La porte n’est jamais fermée pour personne bien sûr, mais en l’état, elle laisse à peine filtrer un rai de lumière. La première demi-heure pleine d’entrain contre les Pays-Bas, si elle doit beaucoup à l’envie des Bleus de réussir leurs retrouvailles avec le public tricolore, peut sans doute faire évoluer l’opinion générale sur la durée de vue de ce 4-4-2 un peu bâtard qu’on pensait uniquement taillé pour aller gratter le titre en jouant la carotte en Russie. Dans les discours, on a surtout parlé de la fête, bien sûr, mais quelques messages ont affleuré ici et là, qui racontent tous la même histoire : ces garçons ne sont pas près de lâcher le morceau

Giroud rejoint Zidane

Celui de Deschamps sur Giroud est assez clair. L’attaquant des Bleus ne joue plus en club et il a avoué lui-même avoir « gambergé » à une télé quelconque après le match. Mais il jouit de la confiance totale de son coach et de ses équipiers malgré alors que le syndrome Benzema, celui de la plus longue série de matchs sans marquer, commençait à poindre sérieusement. Résultat, le garçon vient de dépasser Zizou au classement des meilleurs buteurs de l’équipe de France grâce à une volée du gauche pas évidente du tout. « Il est comme ça, dans le combat. Il ne réussit pas tout, mais il ne serait pas arrivé où il est sans un gros mental et un gros caractère. Aujourd’hui il est à 32 buts, je l’ai dit avant le match : certes, il n’a pas marqué à la Coupe du monde mais il était très important, et ce soir quand il a marqué, ceux qui étaient sur le terrain comme ceux qui étaient sur le banc se sont levés pour fêter le but, parce qu’ils savent ce que Giroud apporte à cette équipe »

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Un groupe qui ne va rien lâcher

Quoi d’autre ? Griezmman, qui assume totalement l’identité de jeu de cette équipe : « On n’a pas non plus un jeu comme les Espagnols ou le Barça, mais ça gagne. On essaye de gagner les matchs comme on peut, des fois on va mieux jouer, d’autres fois moins. Aujourd’hui, on n’avait pas les jambes pour chercher plus haut tout le match ». Sous-entendu, on peut le faire par séquences, et estimez-vous heureux. Blaise Matuidi, passeur décisif dans ce rôle de milieu gauche dont il ne sait pas toujours trop quoi faire une fois sur le terrain : « Pas ma meilleure position, mais je m’adapte aux besoins de l’équipe ». Umtiti, à propos de la possibilité de faire entrer de nouveaux joueurs dans le groupe lors du prochain rassemblement : « Il faudra demander au coach, mais si on est performants, on sera tous là ».

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Pas un mot de Kylian Mbappé, qu’on n’a pas vu passer en zone mixte, ou alors il va encore plus vite que ce qui est imaginable. Dommage, on aurait bien voulu l’interroger sur ce replacement dans l’axe du dernier quart d’heure qui ressemble au futur, mais au futur lointain. Le positionnement de la merveille tricolore fait partie des débats qui vont s’ouvrir, immanquablement, comme d’autres : le rôle de Matuidi, la légèreté défensive de Pavard, les entrées transparentes de Dembélé. Mais ce ne sera peut-être pas pour la prochaine fois, encore.