RC Toulon: Les Rouge et Noir ne sont plus lanterne rouge, après une épique victoire contre Castres
RUGBY•Le RCT s’éloigne de la dernière place du Top 14 en battant sur le fil le champion de France en titre, Castres, dans un match impressionnant…Jean Saint-Marc
L'essentiel
- Longtemps dominés, les Toulonnais ont remporté leur première victoire de la saison sur le fil, face à Castres (28-27).
- Le match a aussi été marqué par l’expulsion de l’international Mathieu Bastareaud, pour violence.
C’était un beau dimanche, c’était encore l’été et le RCT était bon dernier. « Ça fait bizarre, ça fout les boules », nous dit Bobby comme cent autres supporters autour de lui. Tous déçus, étonnés, perturbés par le début de saison raté de leurs Toulonnais préférés. « La dernière fois que Toulon a été lanterne rouge du Top 14, c’était en 2006, croit se souvenir Laurent. Alors c’est sûr, ça fait un pincement au cœur de les voir aussi bas. »
Laurent était quand même là, deux heures avant le coup d’envoi, pour acclamer les joueurs du RCT dans une rituelle haie d’honneur : « J’ai commencé à supporter Toulon en 1985, après une défaite cruelle en finale face à Toulouse. Je ne suis pas un de ces supporters qui n’est là que dans la victoire. » Comme lui, ils étaient 13.136 à avoir répondu à l’appel à la mobilisation générale sonné par Mourad Boudjellal.
Crise cardiaque et coup de stress
Ils ont gueulé, ils ont sifflé (les pénalités adverses), ils ont râlé, aussi : « On est quand même plus que médiocres… Début de saison ou pas, ça ne le fait pas », soupirait Christiane, tout de rouge vêtue. Elle n’a pas tort : il s’en est fallu d’un rien pour que Toulon stagne une semaine de plus à la cave du Top 14.
Après une entame conquérante, les Varois se sont progressivement laissés dominer par Castres. Menés au score à partir de la 25e minute, longtemps en difficulté, ils ont repris la tête à trois petites minutes de la fin de la rencontre, sur une dernière action débridée, un peu miraculeuse, conclue de façon acrobatique par Filipo Nakosi (28-27).
« On fait basculer le match sur une action de 80 mètres… Heureusement que je ne suis pas trop vieux, sinon j’aurais fait une crise cardiaque », se marre Sébastien Tillous-Borde, entraîneur des arrières. « C’était beaucoup de stress… Et donc beaucoup de joie à la fin », embraye Guilhem Guirado, qui reconnaît que le RCT « s’est compliqué la tâche. » C’est le moins que l’on puisse dire.