Oubliez l'US Open. Ces derniers jours, la polémique fait rage dans le monde du tennis autour de... la tenue de ces joueuses. C'est le patron de la Fédération française de tennis FTT), Bernard Giudicelli, qui a ouvert les hostilités en critiquant la combinaison portée par Serena Williams lors du dernier tournoi de Roland-Garros. Deux jours plus tard, la joueuse française Alizé Cornet recevait un avertissement pour avoir remis son maillot à l'endroit en plein match.

Une polémique qui ne date pas d'hier. Dès la naissance de ce sport au 19è siècle, les femmes sont obligées de jouer dans la même tenue qu'elles portent la journée avec un tablier noué autour de la taille. Pratique.. Il faudra attendre les années 1920 pour que la Française Suzanne Lenglen brise ce tabou. Cent ans plus tard, preuve en est que les femmes ne peuvent toujours pas choisir leur tenue dans ce sport très codifié. La preuve en vidéo.

Leurs homologues masculins, eux, ont bien plus de liberté. Oh, André Agassi a bien été interdit de jouer à Wimbledon à cause de son mini-short en jean ou ses cuissardes roses jugées trop excentriques, à la fin des années 1980. Mais ce sont les joueuses qui subissent le plus de pression pour se confirmer à un dresscode.

«Le contrôle sur le corps des femmes doit cesser»

Peu de voix se sont faites entendre dans le tennis français pour défendre les joueuses qui voudraient s'en affranchir. Seul l'ancien patron de la FFT, Jean Gachassin, a vivement critiqué son sucesseur. «Intéressons-nous plutôt au jeu et à la championne qu’est Serena. Peu importe sa tenue, qu’elle soit jaune, bleue ou verte. Il n’a pas à la juger». «Le contrôle du corps des femmes doit cesser», écrit ainsi l'ancienne joueuse américaine Billie Jean King sur Twitter. C'est ce que mérite l'exceptionnel talent de Serena Williams». Sera-t-elle entendue?