Coupe du monde 2018: En partant au Real, Lopetegui tire un «missile» contre la Roja
INDIGNADOS•La presse espagnole n'est pas tendre avec le sélectionneur de la Roja, qui s'envolera pour Madrid juste après le Mondial...C. Ape. avec AFP
Une « bombe », un « missile », que dis-je, un « coup de canon contre la sélection ». Nos confrères espagnols s’indignent du choix du sélectionneur Julen Lopetegui de rejoindre le Real Madrid à la fin du Mondial et estiment qu’il est désormais fragilisé pour diriger la Roja.
« La surprenante nouvelle a secoué le rassemblement de la sélection à trois jours de l’entrée en lice contre le Portugal », affirme Mundo Deportivo, pro-Barcelone et donc anti-Real.
« Missile du Real contre la Roja », surenchérit Sport. Le risque ? Un favoritisme envers les madrilènes et un retour des divisions du vestiaire pour l’autre journal sportif barcelonais. « L’annonce n’a pas plu au sein du vestiaire de l’Espagne, sauf pour les joueurs merengues, qui apprécient cette arrivée au Bernabeu », souligne le quotidien.
« Ses joueurs vont le regarder différemment »
Même As, ouvertement pro-Real, déplore ce mauvais timing, à trois jours d’un choc face aux Portugais de CR7 vendredi à Sotchi. « Sa manière de diriger le groupe ne pourra plus être la même, déplore dans un éditorial Alfredo Relano, directeur de As. Ses joueurs vont le regarder différemment. Son implication ne pourra plus être la même. »
« Le jour choisi et la manière de faire me semblent horribles, poursuit Alfredo Relano. On perçoit d’une certaine manière une trahison du groupe qu’il a conduit jusqu’au Mondial et de son nouveau président [de la fédération] Luis Rubiales avec qui il venait de signer la prolongation. »
Lopetegui remercié avant le début du Mondial ?
Selon certains médias, Rubiales aurait même décidé de limoger Lopetegui juste avant le Mondial, une décision rare et brutale qui plongerait l’Espagne, pourtant parmi les favoris, dans une crise profonde. En cas de besoin, le directeur sportif de la sélection Fernando Hierro, ancien entraîneur d’Oviedo en 2e division (2016-2017) et ancien adjoint de Carlo Ancelotti au Real (2014-2015), pourrait faire figure de recours.
Luis Rubiales et Julen Lopetegui sont attendus en conférence de presse mercredi à 11h30 (heure française) à Krasnodar, camp de base de la sélection espagnole, pour s’expliquer sur ce surprenant départ.