RC Lens: Philippe Montanier déjà à l'aise sur ses terres d'adoption
FOOTBALL•Le nouvel entraîneur du Racing a été présenté officiellement ce mercredi...François Launay
L'essentiel
- Le nouvel entraîneur du RC Lens a été présenté officiellement.
- Après Boulogne et Valenciennes, Montanier va entraîner son troisième club nordiste.
- Le nouveau coach espère faire retrouver les sommets aux Sang et Or, qui stagnent en Ligue 2.
La passe de trois. Après Boulogne-sur-Mer (2004-2009), après Valenciennes (2009-2011), Philippe Montanier va entraîner, avec le RC Lens, un troisième club de la région. Une performance unique qui réjouit celui qui se considère comme « un ch’ti d’adoption ». Présenté ce mercredi devant la presse, le successeur d’Eric Sikora en a profité pour passer en revue les différents sujets autour de lui, de son équipe et du club avant la reprise de l’entraînement programmée le 18 juin. Résumé.
Le choix de Lens
Après avoir été sacré meilleur entraîneur du championnat espagnol en 2012 aux commandes de la Real Sociedad, on ne s’attendait pas à revoir Philippe Montanier un jour en Ligue 2 française. Mais après un limogeage au Stade Rennais, une expérience avortée à Nottingham Forest (Angleterre) et un passage à la Direction Technique Nationale (DTN), l’envie de reprendre un club démangeait Montanier. Et peu importe si le Racing joue en Ligue 2.
« « Quand j’étais joueur puis adjoint de Robert Nouzaret, j’avais passé seize ans dans le milieu pro… Et quand j’étais parti entraîner Boulogne en CFA, on m’avait déjà demandé pourquoi je ne restais pas plus haut. Mais il y a des choses que vous sentez, des challenges. C’est souvent une aventure humaine. Vous sentez bien les hommes, vous sentez bien le potentiel aussi. Et puis c’est un club particulier » »
Un staff presque au complet
Philippe Montanier a quasiment fini sa première compo d’équipe. Avec Philippe Lambert comme adjoint, Stephane Wiertelak comme préparateur physique (ex-Nantes, PSG, Lyon, Rennes) et Thierry Malaspina, entraîneur des gardiens passé par Nice où il a révélé un certain Hugo Lloris, le nouveau coach du RC Lens a quasiment terminé son casting. Il ne manque plus qu’un deuxième adjoint qui pourrait être Michel Troin, fidèle second de Montanier pendant des années, mais qui est encore sous contrat à Rennes. Le nom du dernier élu sera connu d’ici la fin de la semaine.
L’objectif
Prudent comme un Sioux et très bon communicant, Philippe Montanier s’est bien gardé d’annoncer que la montée en Ligue 1 était l’ambition du club pour la saison prochaine. Mais personne n’est dupe. Avec un budget de 35 millions d’euros, le plus gros de la division, Lens visera l’élite. Avec sans doute un projet de jeu basé sur l’offensif.
« « On a tous un projet de jeu. Après, il va falloir s’adapter à la division. Et puis, on attendra de voir l’effectif. Mais je sais aussi que l’ADN du RC Lens c’est un jeu vers l’avant. Mais avant de définir précisément un projet de jeu, il y aura un projet de vie. » »
La réconciliation avec les supporters
Frustrés par une dernière saison catastrophique (14e de Ligue 2), les supporters n’ont pas manqué de signifier leur mécontentement au club et aux joueurs. Montanier est bien conscient que sa future équipe devra reconquérir le cœur d’un des publics les plus fidèles de France.
« « On ne pourra les reconquérir que par notre attitude. Il faut qu’on arrive à donner un état d’esprit à cette équipe qui corresponde aux valeurs du club et des supporters. Avant de parler de jeu, on va parler de générosité, de travail, d’humilité. Si on arrive à ça, naturellement les supporters se rapprocheront de nous. Mais c’est à nous de faire les efforts. » »
L’amour du Nord
S’il est Normand d’origine, Philippe Montanier ne cache pas son amour pour le Nord depuis ses sept années d’affilée passées entre Boulogne et Valenciennes (2004-2011). Sa fille vit d’ailleurs encore dans la région. Le choix du RC Lens a aussi des raisons affectives.
« « Je suis un ch’ti d’adoption. Les gens d’ici sont simples, humbles, chaleureux, travailleurs, ne se la racontent pas. Tout ça correspond à ce que je suis, je pense. Donc forcément, je me sens tout de suite dans mon élément que ce soit au sein du club, avec le personnel, la ville, la région. » »