FOOTBALLZizou quitte le Real, pourquoi c’était le meilleur moment pour s’en aller

Zidane quitte le Real: Pourquoi c’était le meilleur moment pour s’en aller

FOOTBALLL’entraîneur madrilène a annoncé qu’il quittait le club madrilène à la surprise générale…
Julien Laloye

Julien Laloye

Il a été grand jusque dans sa manière de s’en aller. Au sommet du jeu, quand personne ne veut le mettre à la porte, une manie pourtant récurrente chez Florentino Pérez. Le président madrilène, qui n’a pas l’habitude de faire des sentiments avec ses vassaux, avait le cœur au bord des yeux au moment de passer la parole à l’entraîneur du meilleur Real Madrid depuis Di Stefano. « Je le laisse vous expliquer une décision qui était inattendue pour moi. C’est un jour très triste pour moi, pour les joueurs, pour tout le monde », a-t-il lâché.

« L’équipe a besoin d’un autre discours »

Entendre pour tous les supporters madrilènes, qui n’ont décidément pas eu cinq minutes pour fêter tranquillement leur troisième Ligue des champions de rang : D’abord les gamineries de Cristiano, habituelles sans pour autant être supportables, ensuite le départ de l’icône absolue de Santiago Bernabeu. Personne ne l’avait senti venir, et pourtant, c’est oublier les secousses du cœur de l’hiver, quand on demandait à Zidane s’il pensait « jouer son poste » contre le PSG. On ne fait pas injure à ces dieux-là sans le payer un jour.

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« Il y a des moments compliqués dans une saison où je me suis demandé si j’étais la bonne personne à ce poste, explique le double Z. Je n’ai pas oublié les moments difficiles avant de gagner la C1, les sifflets. Ça m’a fait réfléchir ». On est surpris quand l’entraîneur français remet le couvert sur cette élimination en Coupe à la maison contre Leganès, une péripétie dans sa saison et dans sa carrière espagnole : le Zidane joueur n’a pas eu que des succès à Madrid, et on se souvient d’humiliations mémorables sur des terrains de seconde zone qui provoqueraient des pendaisons publiques sur la plaza Mayor de Madrid aujourd’hui.

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Zidane qui partirait par fierté parce qu’il n’a pas encaissé certaines critiques ? Cela ressemble plutôt à du Mourinho, et l’ancien maître jouer des Bleus a souvent plaisanté des carences tactiques qu’on lui prêtait malgré les trophées qui s’accumulaient pour qu’on se contente de pareille explication. Il faut plutôt y voir une hauteur de vue remarquable qu’on ne prêtait jusque-là qu’à Guardiola, quand le dernier révolutionnaire du foot a choisi de mettre fin à son histoire avec le Barça « avant que nous nous fassions du mal ».

« « Après trois ans, c’est ma décision. Les gens peuvent penser autre chose, mais je vois que c’est le moment. Si je ne vois pas clairement qu’on va continuer à gagner, arrive le moment où il faut mieux changer pour ne pas faire une bêtise. Cette équipe doit continuer à gagner et elle a besoin d’un changement pour continuer à gagner. L’équipe a besoin d’un autre discours, d’une autre méthode de travail ». »

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L’homme d’un seul club ?

Ce qu’on devine. Zidane a donné tout ce qu’il pouvait à ce groupe-là, et il préfère le laisser en d’autres mains avant qu’il ne soit trop tard. ZZ lui a consacré trois ans de sa vie d’entraîneur, ce qui vaut largement dix années de plus dans un autre club, et il sent qu’il arrive en fin de cycle. La facilité est de partir en même temps que Ronaldo, peut-être, ce qui accréditerait l’idée que Zidane n’entraînera pas longtemps ? Lui promet qu’il avait déjà eux deux réunions de planification de la saison prochaine avec son président, et « que c’est une partie importante de son travail ».

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Le coach Zidane peut être une comète. Ou alors l’homme d’un seul club et d’une seule sélection, ce qui lui laisse le temps de se reposer entre les deux. On laisse les experts en tacticologie débattre sur les apports de Zidane à l’histoire du jeu. L’intéressé a toujours été conscient de marcher sur un fil, et il a le mérite de se ménager des perspectives. L’équipe de France sûrement, après Deschamps, le Real de nouveau un jour, quand chacun y retrouvera sans compte, surtout lui. En attendant, il faudra faire sans lui. C’est le moment d’être forts.