FOOTBALL«C’est 1789 dans mon cœur », on a déniché la lettre de Rabiot à la FFF

Equipe de France: «C’est 1789 dans mon cœur», on a mis la main sur la lettre de Rabiot à la FFF

FOOTBALLSelon l’Equipe et Le Parisien, le milieu international a décliné son statut de suppléant pour la Coupe du monde en Russie…
Jean-Loup Delmas et ses scribes (N.C et J.L)

Jean-Loup Delmas et ses scribes (N.C et J.L)

Il semblerait que ses proches ont tout fait pour le dissuader, maman Rabiot compris. Mais fidèle à lui-même, le petit Adrien qui n’est plus si petit, n’a écouté personne. Il a pris la plume pour écrire son désarroi à la Fédération, nous apprennent l’Equipe et le Parisien. Son désarroi et sa décision: celle de ne pas vouloir être appelé Didier Deschamps en cas de forfait parmi la liste des 23. La cellule investigation de 20 minutes ne pouvait pas passer à côté de cette occasion unique. Deux heures de travail acharné ont suffi pour connaître le contenu de la missive envoyée par le milieu du PSG au siège de la FFF, rue de Grenelle. Le Pulitzer est en route. [ATTENTION LA TEAM PREMIER DEGRE C'EST UN FAKE]

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Ma Douce Fédé, ma Fédé bien aimée,

Mon rêve sacré, tu l’as éteint dans mon cœur saigné,

Comme Louis XVI sur l’échafaud,

J’ai été blessé, en mon sein et en mon sceau,

Moi l’enfant de Versailles, le fils prodige de la Nation,

Me voilà réserviste, la triste place du con.

Je me souviens de ma belle année au Paris Saint-Germain,

Quand je dominais toute la Ligue 1 comme l’ensemble des Jacobins,

Hélas, notre sélectionneur et le peuple, trop obsédés par la prise de la Russie,

Ne m’ont pas vu marcher sur la Castille, la Catalogne et la Germanie.

Certains me trouvent tout en dilettante, trop lent, trop mou,

Je rêve du maillot bleu, eux réclament qu’une guillotine sabre mon cou,

Voilà le résultat de la plèbe, qui ne rêve que de combat et de sang qui bouille,

Quand la Noblesse qui coule dans mes veines empêche que je m’agenouille,

Devant tout empereur, tout président, tout sélectionneur,

Réserviste et puis quoi encore ? Je ne puis salir mon honneur.

Je ne voulais pas jouer sentinelle, je voulais être le porte-drapeau,

Et hisser les couleurs de la France, chez les Tsars et les bolchos,

Laissez Kanté et Tolisso enchaîner les marathons,

Moi je voulais fondre sur les Russes tel un Napoléon.

Mon cœur saigne plus que la Monarchie un soir de Valmy,

Comment pourrais-je assumer une telle offense, une telle chienlit ?

Au diable la France, les chants patriotiques et ce numéro six maudit

Gardez votre défiance, votre République et vos stupides listes de bannis.

Et la France que j’ai tant aimée dans mes palais de Versailles,

Relègue ma bourgeoisie et ma noblesse au rang de racaille,

A quand un plan Borloo pour cette noblesse qu’on met au bagne ?

La Coupe du monde 2018 ne sera donc pas ma plus belle campagne,

Je m’en vais, dans mes châteaux et dans les bras de ma mère,

Je resterai fidèle à mes convictions comme à Nasser.

C’est 1789 dans mon cœur, c’est la fin d’un rêve et d’un règne,

Et quand la France sortira face au Pérou, à grands coups de châtaignes,

Il sera trop tard pour espérer mon retour désormais caduc,

Le duc est mort ce matin, mais vive le duc !