Coupe de France : Rêvons plus grand… Le président des Herbiers ambitionne de «monter un club pro»
FOOTBALL•Les Herbiers affronte le PSG mardi, en finale de Coupe de France…20 Minutes avec AFP
Le match d’une vie. Mardi, le club de National des Herbiers affronte Paris, en finale de Coupe de France au Stade de France. L’opportunité pour les Vendéens, qui sont arrivés à Clairefontaine ce dimanche pour profiter d’une mise au vert, de disputer une Coupe d’Europe la saison prochaine. Oui, pourquoi pas. « Dream Bigger », comme on dit du côté du club de la capitale. Si Michel Landreau, le président des Herbiers, ne se voit pas encore parcourir les routes européennes, il rêve de monter un club pro.
Comment vivez-vous la frénésie médiatique autour du club ?
C’est au-delà de ce qu’on peut espérer. C’est exceptionnel en termes d’image, de notoriété. On est tous fiers et portés par cette belle aventure. Lorsque l’on nous appelle pour faire un reportage ou une interview, on est contents. Puis quand il y en a beaucoup, voire trop, on a une certaine lassitude. Donc ce sera bien aussi quand ça s’arrêtera. Il y a beaucoup de présidents de club qui ont besoin de ça pour exister. Moi, j’ai déjà fait beaucoup de choses dans ma carrière professionnelle. Le foot ne va pas changer ma vie désormais.
Le fait que le maintien en National ne soit pas assuré gâche-t-il un peu cette épopée ?
Non. Nous aurions peut-être été à la même place si nous n’avions pas fait ce parcours en Coupe de France. La Coupe de France c’est à part, un bonus pour le club, tant financier que sportif ou médiatique, et que l’on soit en National ou en National 2, il sera toujours là. On fêtera comme il se doit ce beau parcours à la fin de la saison, quoiqu’il arrive.
La Coupe rapportera 1,5 million d’euros en cas de défaite mardi, 2,4 millions en cas de victoire, que représente cette somme pour Les Herbiers dont le budget annuel est de 2 millions ?
C’est une manne financière qu’on ne pouvait pas prévoir. C’est un supplément de budget. Celui-ci va exclusivement nous servir à constituer les capitaux propres de la société [à objet sportif] que nous allons créer le 1er juillet 2018. On a obligation de le faire par la DNCG. J’ai géré une entreprise qui avait un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros. Je suis habitué à une gestion saine. On a déjà bien calibré notre saison prochaine pour la partie capitalistique qui nous sera apportée par la Coupe de France. Mais ce projet se base sur le maintien, sinon on repart sur un nouveau cycle.
Avec l’ambition de goûter à la Ligue 2 à terme ?
Bien sûr, tous les clubs ont de l’ambition. [Cette saison], soit on descendra en National 2, parce qu’on ne sera pas allés au bout de notre projet, soit, grâce à la Coupe de France, on pourra capter de nouveaux partenaires et de nouveaux investisseurs. Derrière ça, il y a bien sûr le projet de monter un club professionnel aux Herbiers. Le National c’est l’antichambre du football professionnel. On a tous les inconvénients sans les avantages. J’ai souvent expliqué aux collectivités locales et aux gens que c’était en National que l’on avait le plus besoin de budget, car on a très peu de droits télé. Mais bien sûr pour ça il faut briller. La Coupe de France en est un exemple. J’espère qu’on va surfer dessus et intéresser un peu plus de monde.