Ligue Europa: «Les sentiments sont les mêmes», l'OM a fait vibrer Bernard Tapie comme au bon vieux temps
FOOTBALL•Même depuis son lit, chez lui, l'ancien boss olympien s'est régalé...N.C.
Plus que jamais en train de lutter contre son cancer de l’estomac, Bernard Tapie n’a pas manqué la demi-finale retour de l’OM en Ligue Europa, jeudi. L’ancien boss olympien, qui a suivi ça chez lui, dans son lit, s’est régalé. « D’habitude, à 21 heures, je suis "mort" et je dors, même si les cachets m’aident. Mais hier soir [jeudi soir], je ne me suis pas endormi avant 1 heure du matin ». Voilà ce qu’a raconté Tapie au journal L’Equipe, qui publie une longue et belle interview (article réservé aux abonnés) dans son édition de samedi.
Même loin de Salzbourg, celui qui a rapporté la C1 à Marseille a vibré comme au bon vieux temps. « Il y a la frustration de ne pas vivre l’événement en vrai. Mais les sentiments sont les mêmes », assure-t-il. Il a été heureux de voir l’OM montrer des valeurs de combat, « ce qui fait la tradition de ce club », comme il dit.
« Elle a donné envie à ceux qui l’aiment et s’identifient à elle de créer la communion. Et cette communion durera tant que le comportement de l’équipe sera celui qu’on a vu, explique Tapie. Le résultat est venu parachever tout ça ; on a du bonheur à voir les mecs sortir lessivés du terrain ».
Pour préparer la finale contre l’Atletico Madrid, le 16 mai à Lyon, le boss n’a qu’un conseil : veiller à l’environnement, qui influence les joueurs. « Une rencontre de ce niveau doit créer de la décontraction et de la concentration, ce qu’on a réussi à faire en 1993, illustre-t-il, rappelant qu’en 1991 [défaite contre l’Etoile Rouge] il n’avait pas su le faire. L’environnement doit refléter la recherche de ces deux vertus. » L’adversaire est redoutable ? Oui, maisne pas être favori peut aussi être un avantage.
«Les affrontements de patrons importants, c’est bien. Sinon, ça pionce»
Bernard Tapie évoque aussi dans cette interview Nasser al-Khelaïfi, Arsène Wenger ou Jean-Luc Mélenchon. On notera juste pour finir cette dernière phrase concernant l'attitude offensive du président actuel, Jacques-Henri Eyraud, vis-à-vis de Jean-Michel Aulas : « [Son comportement n’est] pas "tapiesque", mais "eyraud-ïque" ! Il a voulu dire à Aulas : "Écoute, mon pote : je suis le taulier et tu ne vas pas m’en montrer." Les affrontements de patrons importants, c’est bien. Sinon, ça pionce… » Toujours bien là, Nanard.