VIDEO. Nice: On est monté à bord du trimaran le plus rapide du monde avec Francis Joyon
VOILE•«20 Minutes» a embarqué avec Francis Joyon au large de Nice pour découvrir son voilier hors norme. Le skipper et son équipage prendront le départ, mercredi, de la Nice Ultimed 2018, une course autour de la Corse...Mathilde Frénois
L'essentiel
- La course Nice Ultimed sera lancée mercredi pour un retour à Nice prévu samedi. Une parade nautique sera ensuite organisée dimanche prochain.
- Le trimaran Idec avec Francis Joyon est donc engagé, comme Thomas Coville sur Sodebo et Yves Le Blevec sur Actual.
EDIT: A l'occasion de la victoire de Francis Joyon sur la Route du Rhum, nous vous proposons de relire cet article paru fin avril 2018.
Qu’est-ce qui est grand comme un terrain de basket, haut comme l’Arc de triomphe, lourd comme trois éléphants et qui flotte ? Le trimaran le plus rapide du monde ! 20 Minutes a pu embarquer à bord de ce géant des mers, lors d’un run d’exhibition, avec Francis Joyon et ses cinq équipiers. Tous étaient de passage sur la Côte d’Azur pour une participation au Nice Ultimed.
Mais avant de poser le pied sur le bateau, il a d’abord fallu s’équiper. Pantalon, veste et gilet. Comme ses deux homologues Sodebo et Actual, le voilier Idec est sorti du port de Nice au moteur. Puis a mis du temps à n’avancer qu’à l’aide de ses voiles car, ce matin-là, le vent du sud ne soufflait qu’à cinq nœuds.
« Des dimensions impressionnantes »
Et sans vent, même le bateau le plus rapide du monde peine à avancer. Il est alors temps de mouliner, de hisser les voiles et de prendre le large. « C’est le voilier qui a fait le trophée Jules Verne. C’est le bateau le plus rapide autour du monde, dit son skipper, le recordman du tour du monde (en 40 jours et 23 heures), Francis Joyon. Il a des dimensions impressionnantes. »
C’est vrai que l’on se sent tout petit sur le trimaran : un mat haut de 33,50 m, une voilure de 678 m2 et un bateau de 31,50m de long. Francis Joyon a également effectué ses propres petits arrangements pour assurer les voyages sur les flots : des foils à béquet et safrans en T pour faire décoller le trimaran. « Je fais cette course pour gagner comme toujours. Mais aussi pour mettre le bateau au point, faire des petits réglages, explique-t-il. On a rajouté des éléments cet hiver et il faut les ajuster. »
Une course autour de la Corse
Les heures passent et le vent se lève. Les voiles se gonflent et les flotteurs se soulèvent. Sur la côte, les paysages défilent. Difficile de se rendre compte de la vitesse du bateau. Difficile aussi d’imaginer la vie d’un marin à bord pendant 40 jours, dans le petit habitacle, le bruit des cordages et le manque de confort.
Il est temps de débarquer pour laisser Francis Joyon et son équipage prendre le départ du run d’exhibition. Dix nœuds sud-ouest sont attendus pour l’après-midi. Avec sa grande voilure, l’Idec devrait filer entre les bouées. Puis ce sera le temps du grand départ, mercredi pour quatre jours de course autour de la Corse et le long des côtes azuréennes. Cette fois-ci, on les observera depuis la terre ferme.