Il l’a brocardé, souvent. Lui a manqué de respect, parfois, en le traitant de «spécialiste de l'échec», une punchline restée dans les mémoires. Pourtant, au moment de rendre hommage à Arsène Wenger, qui a annoncé qu'il quitterait Arsenal à la fin de la saison, José Mourinho n’a pas cherché à tirer la couverture à lui, pour une fois.

Revenant sur les incidents qui ont parfois émaillé les rencontres entre les deux hommes, le manager portugais a joué l’amnésique : « C’est le pouvoir, l’ambition, et la qualité de deux grands managers qui s’affrontent, mais à la fin, on parle d’hommes dans le même business, et qui respectent la carrière de l’autre. Ce qui s’est passé est une chose, mais ce qui compte, c’est la façon dont le respecte l’homme, le professionnel, et sa carrière ».

La suite ? Presque un éloge, si l’on prend en compte que ça vient de Mourinho. «Je sais ce que ça veut dire que de gagner trois titres, sept Coupes d'Angleterre​. Je sais ce qu’il a apporté au football français, ce qu’il a apporé à Arsenal dans les périodes sans trophées, la transition d’un stade à l’autre, on sait tout ce qu’il a réussi. S’il est heureux de sa décision, je le suis aussi. J’espère qu’il ne va pas prendre sa retraite ». Tout pareil José.