VIDEO. Stade Toulousain: Voici Dropkick, le robot made in Toulouse qui simule les coups de pied
RUGBY•L'Insa Toulouse a mis au point une machine qui permet de travailler les réceptions de renvoi et de passes au pied...Nicolas Stival
L'essentiel
- Dropkick va être « bêta testé » par le centre de formation du Stade Toulousain.
- A moyen terme, la machine devrait être commercialisée.
Comme le tennis a ses robots lance balles, le foot ses machines à centrer, le rugby a désormais Dropkick. Une sorte de Dan Carter en acier, qui dépasse le quintal, capable de « monter des quilles » ou de faire des longues passes au pied. En collaboration avec le Stade Toulousain, l’Insa Toulouse a développé l’engin pendant à peu près deux ans.
« Il est possible d’avoir une trajectoire en cloche et, en inclinant la machine, une autre plus tendue », explique Manuel Paredes, directeur du département génie mécanique de l’école d’ingénieurs où sont passés notamment Thomas Castaignède, Jean Bouilhou ou David Skrela. C’est une autre ancienne gloire stadiste, Fabien Pelous, qui se trouve à l’origine du concept, lequel existait déjà, mais sous la forme de machines qui manquaient de régularité et abîmaient les ballons.
Une invention destinée aux joueurs en formation
« Dans les petites catégories, à partir des benjamins [moins de 12 ans], il existe une problématique par rapport à la réception des coups de pied », explique l’ex-capitaine du XV de France et des Rouge et Noir, aujourd’hui dirigeant. « Les joueurs en formation ne maîtrisent pas forcément la longueur ni la puissance des coups de pied. Pour faire travailler les avants, notamment sur les renvois, il fallait trouver quelque chose. Avec Pierre [Escalier, directeur du centre de formation], nous sommes allés trouver Manuel Paredes. Comme cela s’adresse à des rugbymen, il fallait que ce soit simple et robuste. »
Mission accomplie : une fois le ballon placé sur le tee (retenu par des poils inspirés de ceux des balais), l’éducateur appuie sur un bouton. Le gyrophare s’active pour prévenir les joueurs à la réception. Au sixième flash, Dropkick expédie le capricieux objet ovale. Pendant un an, le centre de formation du Stade Toulousain va « bêta tester » le produit.
Les retours des Rouge et Noir permettront aux équipes de l’Insa, qui travailleront avec un prototype similaire, de corriger les défauts du produit avec une idée derrière la tête : le commercialiser à moyen terme. « Nous avons déjà déposé le brevet, précise Pierre Dufresne, président de Toulouse Tech Transfer, la société qui s’est vu confier cette mission. Nous discutons avec des partenaires industriels qui vont fabriquer la machine et la diffuser. » Combien cela coûtera ? Pas plus de 2.000 euros a priori pour les clubs amateurs. « Peut-être fera-t-on des versions plus sophistiquées pour les clubs qui ont de plus gros moyens. »