Cofidis: «Aujourd'hui, on ne peut plus lui faire confiance», Cédric Vasseur dégomme Nacer Bouhanni
VELO•Cédric Vasseur, manager de Cofidis, n'a pas été tendre avec le leader de son équipe Nacer Bouhanni...J-L. D.
Nacer Bouhanni est en pleine année galère. Abandon à Paris-Nice, non-participation à Milan-San Remo suite à une décision de son équipe et un imbroglio médiatique, une 12e place anonyme à la Roue Tourangelle, suivi d’un abandon au Circuit de la Sarthe dès le premier jour et après seulement 100 km parcourus.
Et ne comptez pas sur ses dirigeants pour lui apporter du réconfort… Bien au contraire. Cédric Vasseur, le manager de Cofidis, a sorti la sulfateuse, lassé des contre-performances de son leader, qui facture quand même à 1,3 million d’euros par saison.
On vous offre un petit florilège de ses meilleures citations dans le quotidien L'Equipe : « Nacer n’a pas été à la hauteur d’un leader. Il a laissé ses coéquipiers seuls finir sous la pluie. Alors que l’équipe avance, Nacer piétine. Nacer doit être capable de finir les courses, c’est le minimum qu’on lui demande. Aujourd’hui, on ne peut plus lui faire confiance. » De quoi calmer n’importe qui…
Plus que les résultats insuffisants, c’est surtout le manque d’entraînement de son leader que pointe Cédric Vasseur : « Si on se base sur les tests physiologiques, il n’entre pas aujourd’hui dans le top 10 hiérarchique de l’équipe. On fait le maximum pour l’alerter, mais ce n’est pas moi qui vais faire cinq heures de vélo à sa place. » La méthode Bouhanni souffrirait-elle de quelques accrocs ?
Lassé, le manager, en place depuis octobre 2017 et qui avait promis de remettre Cofidis en ordre de bataille, donne un avertissement clair à Nacer Bouhanni. « Comme à son habitude, il n’a pas terminé Paris-Nice. Mais bon, il était malade… On ne peut plus se permettre de cumuler les échecs. Sur le Tour, il faut mériter sa place. »
Le sprinteur lui se montre beaucoup plus laconique et discret en public que son manager. Ce n’est sans doute pas un mal.