OL-Toulouse: Portés par Aouar et Depay, les Lyonnais gardent le podium en ligne de mire
FOOTBALL•Un doublé de Memphis Depay a permis à l’OL de prendre (nettement) le meilleur sur Toulouse ce dimanche (2-0)...Jérémy Laugier
L'essentiel
- Même privé de Nabil Fekir et Mariano Diaz, l’OL s’est montré convaincant ce dimanche en battant Toulouse (2-0).
- Le podium reste donc à deux points des hommes de Bruno Genesio après le succès de Marseille à Dijon samedi.
Mis sous pression par la victoire de l’OM la veille à Dijon, l’OL peut encore rêver du podium. Toujours à deux points de la troisième place, les joueurs de Bruno Genesio n’ont pas vraiment eu de mal à prendre le meilleur (2-0) sur de bien tristes Toulousains (17es) ce dimanche.
Houssem Aouar était absolument partout. Si les Lyonnais ont d’emblée mis la main sur le match comme rarement au Parc OL face à une défense regroupée, c’est en partie grâce à Houssem Aouar. Le si prometteur milieu de 19 ans était en effet dans tous les bons coups. Véritable métronome du jeu de l’OL dans un 4-3-3 une nouvelle fois sans Nabil Fekir (touché au genou), il s’est en plus hissé très souvent dans la surface toulousaine, à l’image de cette tête plongeante de peu à côté sur un caviar de Tanguy Ndombele (0-0, 14e). Sa belle frappe déviée dans la foulée a elle aussi failli faire mouche (15e), tout comme une nouvelle tête sur corner semant la panique dans la friable défense du TFC (17e).
C’est donc tout sauf une surprise si l’international Espoirs s’est montré décisif avec une nouvelle percussion dans l’axe, au bout de laquelle il a su résister à Issa Diop et Yannick Cahuzac (excusez du peu au vu de son gabarit) pour décaler sur un plateau Memphis Depay pour l’ouverture du score (1-0, 24e). Allez, si on veut pinailler, on pourra seulement regretter son manque de réalisme sur deux autres opportunités en or, seul face à Alban Lafont (80e, 90e).
Cette équipe peut être séduisante sans Mariano et Fekir. Plus de la moitié des buts lyonnais en Ligue 1 ont été inscrits cette saison par Nabil Fekir et Mariano Diaz (32 sur 62). Autant dire que l’absence de ces deux hommes clé ce dimanche sentait bon l’attaque en berne, même face à un TFC en grande galère. Finalement, la première période de l’OL a été l’un des moments les plus convaincants collectivement depuis un sacré bail.
Installé en pointe après s’être mis en valeur avec la sélection néerlandaise à ce poste lundi contre le Portugal (3-0), Memphis Depay a prouvé avec son doublé (24e, 43e) qu’il avait un sens du but lui permettant de faire le boulot en numéro 9. Si l’OL a été un peu moins convaincant après le repos, il sait qu’il peut exister sans ses deux détonateurs offensifs. C’est une info majeure, à désormais 7 journées de la fin.
Que ce TFC est triste. Certes, les équipes luttant pour le maintien ont tendance à rabâcher que leur salut ne passe pas par ces matchs supposés déséquilibrés face au Top 4. Mais quand même, le TFC n’a pas du tout affiché la rage qui a permis à des mal classés (Dijon, Lille, Angers) de grappiller des points au Parc OL. Relances défensives à l’arrach', absence totale d’ambition dans le jeu hormis quelques percussions de Max-Alain Gradel apportant un vague danger, les maux sont multiples chez le 17e de Ligue 1.
Devenu célèbre bien malgré lui après la bourde de Pierre Ménès trois semaines plus tôt, Ibrahim Sangaré a eu la mauvaise idée de heurter naïvement Tanguy Ndombele dans sa surface ? Un penalty coulant les maigres espoirs toulousains avant la pause. Les tentatives de la tête de Yaya Sanogo (49e, 76e) ont eu le mérite d’inquiéter Anthony Lopes. Mais ce TFC a bien du souci à se faire au moment d’entamer son sprint final pour ne pas filer en L2.