Qu’il est loin, le temps où tout le monde remettait en cause le travail de Leonardo Jardim du côté de l'AS Monaco. Qui aujourd’hui conteste sa préparation physique avec ballon, ses choix tactiques ou même sa dernière idée en date, celle réduire le groupe de joueurs à sa disposition au mois de janvier pour instaurer « plus de concurrence » ? Personne.

Le Portugais achète la paix à coups de résultats positifs malgré un scénario inlassablement répétitif, celui du délitement annuel de son effectif une fois l’été arrivé. Si bien qu’aujourd’hui, il n’a pas vraiment envie de quitter le rocher.

« « Statut, reconnaissance, titres, salaire ont changé. Mais pas ma manière d’être. Je reste l’homme que j’étais. Le salaire, résultat du travail, n’est pas tout. J’ai refusé une très grosse proposition de Chine cet été, car je reste ambitieux et vise le plus haut niveau européen. Chacun sa méthodologie, ses qualités. Mais je ne pense jamais que quelqu’un est meilleur que moi. » »

Leonardo Jardim, « the special coach »

En France, ils ne sont pas nombreux à l’être, si tant est qu’il y ait un meilleur coach que lui actuellement en Ligue 1​. Sa régularité épate, tout comme sa capacité à faire grandir les jeunes. Benjamin Mendy, Kylian Mbappé et Bernardo Silva, pour ne citer qu’eux, l’en remercient. L’intéressé, lui, prend son pied même s’il se sait condamner ne remporter des titres que très occasionnellement à Monaco.

« « C’est la stratégie. J’en fais partie. Je suis passionné. Certes, gagner le titre rend plus heureux. Mais je suis très satisfait de chaque saison ici. Une analyse fine des effectifs permettrait même de dire qu’en 2016, j’ai fait un gros boulot et été injustement critiqué. » »

Ce week-end, l’homme de Madère essayera de réaliser un exploit inédit, celui de battre le PSG en finale de Coupe. Pas une mince affaire. Mais il prévient : « je ne me sens inférieur à personne ».