Il arrive au stade les skis au pied, sur son vélo et en faisant des roulades. Posté en haut des escaliers du parvis de l’Allianz Riviera à domicile, ou en tribune à l’extérieur, Paul Capietto (alias le berger de Nice) est le supporter le plus emblématique de l’OGC Nice. Mais quel homme se cache derrière ces arrivées loufoques au stade ?

« Mon grand-père a construit le stade Léo-Lagrange. Je suis né dedans », dit-il derrière sa barbe et ses épais cheveux blanc. Dans la vie, Paul Capietto est berger. « Il habite en montagne, dans une maison sans eau ni électricité, détaille son fidèle ami Dominik. Donc, quand il fait trop froid, un Niçois lui prête un cabanon. »

Des cadeaux du Gym et du public

Aujourd’hui, un match du Gym sans le « berger de Nice » n’est pas un match réussi. L’année dernière, pour ses 70 ans, c’est le président du Gym Jean-Pierre Rivère en personne, qui lui a remis son cadeau : un maillot rouge et noir floqué « Le berger ».

Le public niçois lui a offert une standing-ovation. Et Paul Capietto a fait le show. Comme d’habitude : « Ce qui me plaît dans le football, c’est chanter, danser. Ça rapproche les gens, dit celui qui ne se déplace jamais au stade sans son maillot rouge de Garibaldi sur les épaules et un pilou dans la poche. « C’est sa raison de vivre », enchaîne Dominik.

C’est qu’il y a quelque chose qui relève du destin chez Paul Capietto. Alors qu’il était encore moniteur de ski, il a appris le chasse-neige… à Hugo Lloris. Depuis, le berger garde précieusement une photo de l’ancien gardien niçois. « Pour la publier dans un livre d’archives et raconter mon histoire », espère-t-il.