VIDEO. Jeux vidéo: Marseille Consolat n'est qu'en National mais a désormais sa section eSport (avant l'OM)
FOOTBALL 2.0•Consolat, 800.000 euros de budget, une équipe qui se bat pour se maintenir en National… Et une section eSport !….J.S.-M.
L'essentiel
- Marseille Consolat a désormais une équipe d’eSport, dans une discipline secondaire.
- Un partenariat d’opportunité, entre un club qui n’a pas peur d’innover et des gamers motivés.
Les médias présentent souvent Consolat comme le « petit frère » de l’OM. Mouais. Le petit-cousin un peu turbulent, plutôt, celui qui met le dawa aux repas de famille et qui n’écoute pas trop ce qu’on lui dit. Celui qui veut grandir vite, et qui n’a pas peur de se casser la figure en tentant des nouvelles choses. Mais qui, de temps en temps, s’enferme dans sa piaule pour une bonne partie de Fifa.
Car oui, Consolat, tout « petit frère » qu’il est, tout club de National qu’il est, vient de se lancer dans l’eSport. « Ça a toujours été ça, Consolat : on nous dit qu’on ne peut pas faire les choses… Mais nous, on se lance quand même et on essaye », se marre Jean-Michel Ruscitto, qui s’occupe de la com’, des réseaux sociaux… Et désormais, de cette modeste équipe d’eSport. Treize gamers, dont une poignée de Marseillais, qui jouent à Fifa dans un mode peu connu, en onze contre onze (chaque joueur incarne un footballeur à l’écran).
aC’est leur avant-centre Jérémy « jejir13 » Roubin qui a démarché Consolat, directement via Facebook. Il est Marseillais, très motivé, mais n’a pas osé approcher l’OM, « un trop gros club. » Avec Consolat, il a trouvé un partenaire motivé, quoique peu généreux : quand on a 800.000 euros de budget annuel, pas question de rémunérer les joueurs (ce que font des clubs comme le PSG, Nantes ou Monaco, déjà bien installés dans l’eSport). Consolat ne verse pas un euro, mais les deux parties y trouvent leur intérêt :
- Consolat met un pied dans le milieu et gagne un nouveau public (les clubs de National ne sont même pas proposés dans Fifa…).
- Jérémy Roubin et son équipe, grâce à cette « structure », ont pu monter en première division (la « Ligue 1 VPG ») sans payer les frais d’engagement normalement prévus par l’organisateur des compétitions.
Plusieurs clubs anglais, dont les Queens Park Rangers, tentent eux aussi l’aventure VPG. Consolat est – pour l’instant – le seul club français dans cette discipline. Et, à Marseille, le seul avec une section eSport. A l’OM, ce n’est pas (encore) à l’ordre du jour. Mais Jean-Michel Ruscitto et Consolat n’ont « jamais pensé doubler l’OM là-dessus ».
« On sait très bien que si demain, l’OM lance une structure, ils vont recruter des joueurs dans le mode le plus connu, le “un contre un” et qu’ils vont payer leurs joueurs… Consolat serait ridicule, à côté ! » »
Et le soi-disant « petit frère » n’est pas fan des comparaisons. Il trace sa route, plus ou moins tranquillement. C’est déjà difficile de se maintenir en National (Consolat, 13e, n’a qu’un point d’avance sur le premier rélégable). Il faudra désormais se maintenir aussi en « VPG Ligue 1 Pro. »