Girondins de Bordeaux: Marc Planus, l'architecte de la défense joue un nouveau match
FOOTBALL•L'ancien défenseur bordelais nous raconte sa nouvelle vie crayon à la main...Clément Carpentier
L'essentiel
- Depuis sa retraite en 2015, Marc Planus est en reconversion professionnelle.
- Passionné d'architecture, il travaille dans un cabinet de promotion immobilière.
- Loin du football aujourd'hui, il ne dit pas non à un retour aux Girondins de Bordeaux à l'avenir.
Marc Planus, c’est avant tout la gentillesse incarnée. Le genre de personne qui s’arrête dans la rue pour discuter avec vous de tout et de rien pendant de longues minutes. Peu importe qui vous êtes.
Et ce jour-là, l’ex-défenseur des Girondins de Bordeaux a beaucoup de choses à dire notamment sur son club de cœur en plein marasme. Pourtant quand on finit par lui demander ce qu’il devient depuis la fin de sa carrière en 2015, il a l’air loin, très loin de tout ça :
« Je voulais avoir le choix de ne pas travailler dans le football après ma retraite. Avoir une autre porte de sortie alors que j’aurais pu avoir des passe-droits dans ce milieu-là. J’avais envie de découvrir d’autres choses. »
Comme sur le terrain, il a toujours le compas dans l’œil
Il voulait surtout enfin profiter de sa deuxième passion : l’architecture. D’ailleurs, à l’image de sa très bonne lecture du jeu sur le terrain, Marc Planus avait déjà tout prévu en suivant « une formation pour être assistant d’architecte » en parallèle de sa carrière de joueur. Le lendemain de la fin de sa vie de footballeur, il découvre donc le monde du travail dans un cabinet de promotion immobilière.
Et c’est un vrai plaisir pour l’ancien numéro 27 des Girondins : « Je m’occupe de la partie architecture et décoration. Je rencontre des gens qui viennent d’horizons complètement différents. Les gens n’ont pas d’a priori. C’est excitant, c’est un nouveau match pour moi. » Mais attention, rien ne dit que l’ancien défenseur continuera des années dans ce milieu.
Un retour au club quand ce sera le bon moment
En effet, on sent bien que le football le rattrapera un jour même si aujourd’hui, il a totalement coupé les ponts. Au point de « ne plus aller au stade », affirme Marc Planus. Lui son truc en ce moment, c’est plus le tennis ou les semi-marathons : « les gens ne suivent plus trop malgré l’exigence que j’ai toujours en moi », se marre-t-il.
Au détour d’une phrase, il n’oublie pas tout de même de rappeler qu’il reste, le « premier supporter de Bordeaux. » Un club qu’il « suit à la télévision ou grâce à sa famille » qui, elle, continue de fréquenter le Matmut Atlantique. Et peut-être que lui aussi, on le reverra un jour dans ce stade :
« Certainement, j’y reviendrai. Après, je n’ai pas de regrets. les adieux des supporters m’ont permis de partir libre, la tête légère. Si je dois revenir au club demain, peut-être que je le ferai et si c’est dans 10 ans, ce sera dans 10 ans ! »
Il a en tout cas toujours cette envie de transmettre comme il l’a souvent fait tout au long de sa carrière. Marc Planus « n’attend rien du club. Si nos chemins doivent se recroiser, ce sera de manière non-calculée », pour l’instant il veut « juste avoir une vie normale et profiter de ses week-ends ».