C’est avec Patrice Lair que pas moins de huit joueuses de l’effectif actuel de l’OL ont conquis leur(s) première(s) Ligue(s) des champions. Sur le banc lyonnais de 2010 à 2014, l’actuel entraîneur du PSG est donc bien placé pour analyser l’évolution d’un club encore favori pour remporter le sacre européen. Pour lui, l’issue du quart de finale de Ligue des champions face au Barça (match aller ce jeudi à 18h45 au Parc OL) ne fait pas le moindre doute.

Comment jugez-vous les sept premiers mois de cet OL coaché par Reynald Pedros ?

Je pense que cette équipe est plus forte que la saison passée. Son jeu de possession est beaucoup plus porté vers l’avant, avec davantage de verticalité. Avec les renforts d’Amandine Henry, Lucy Bronze, Shanice van de Sanden ou Morgan Brian, il y a tellement d’atouts que l’OL est intouchable en France, mais aussi sur le plan européen.

Cette équipe n’a donc selon vous rien à craindre du Barça, que vous aviez éliminé en demi-finales avec le PSG l’an passé (3-1, 2-0) ?

Il n’y aura pas photo et selon moi, ce sera réglé dès le match aller jeudi. Certes, l’attaquante néerlandaise Lieke Martens est arrivée et c’est une bonne joueuse. Mais ce serait une improbable surprise de voir Barcelone contrarier Lyon. D’autant que ce Barça ne sait pas fermer le jeu et qu’il n’a pas le potentiel pour reproduire ce qu’on voit chez les garçons.

Imaginez-vous que Manchester City, Linköping ou Wolfsburg puissent poser davantage de problèmes aux Lyonnaises par la suite ?

Non, je ne vois vraiment pas qui peut gêner l’OL car même Wolfsburg ne me semble pas être à la hauteur. J’ai bien peur que des équipes soient ridicules contre Lyon, y compris dans ces derniers matchs de Ligue des champions. C’est un rouleau compresseur.

Votre PSG a pourtant su poser des problèmes à cette équipe, notamment lors de la finale de la dernière Ligue des champions (0-0, 7-6 aux tab)…

Il y avait à ce moment-là une forme de fin de cycle (avec Gérard Prêcheur). Là, je suis impressionné car au moins 3/4 de ces joueuses sont des machines à gagner. Si elles ont parfois un peu moins de motivation en championnat, leur priorité est de remporter une troisième Coupe d’Europe consécutive et elles sont trop au-dessus de la concurrence.