BIATHLONPour Martin Fourcade, la suite de l'année sera aussi rude que l'hiver

Sponsors, ski à roulettes et Paris 2024... Pour Fourcade, la suite de l'année sera aussi rude que l'hiver

BIATHLONNon, la vie de Martin Fourcade ne s’arrête pas avec la fonte des neiges…
William Pereira

William Pereira

C’est un peu cliché mais comme on parle de biathlon, on a le droit : pour Martin Fourcade, le bout du tunnel est là, tout proche. À Tyumen (Russie), et sans vouloir lui porter la poisse, le leader de la Coupe du monde devrait récolter un septième gros globe de cristal malgré la pression étouffante exercée par Johannes Boe tout au long de la saison 2017-18. Plus que trois courses (un sprint, une poursuite et une mass-start) et tout sera fini. Officiellement.

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Dans les faits, Martin ne s’arrête jamais, ou si peu. Entre rendez-vous médiatiques, réunions avec les partenaires Paris-2024 et ski à roulettes, Lucky Luke aura de quoi s’occuper après la saison de biathlon. Et après avoir fait notre boulot à peu près convenablement, nous pensons être en mesure d’établir son agenda d’inter-saison avec plus de précision qu’un Norvégien sur le pas de tir.

  • Après le gros globe : médias, sponsors et séance dédicaces

Contextualisons. Martin Fourcade vient de marcher sur la dernière mass-start de la saison, où Johannes Boe a explosé dès le premier tir couché avec trois fautes. Le Français remporte le Globe, le cale dans sa valise à globes - oui, on l’imagine se trimbaler tous ses trophées 24h/24 et file pour Oslo, puis Genève. La suite appartient à son attachée de presse, Cathy Lallement :

« Il va passer deux ou trois jours en famille avant les championnats de France où tous les sports nordiques seront représentés, et où les médaillés seront présents. Ça sera sympa. » »

Plus sympa que les rendez-vous qui vont suivre, sorte de mélange entre points presse, réunions avec les sponsors et même une séance de dédicace de son livre Mon rêve d’or et de neige, le tout à Paris, qu’il quittera le 9 avril mais visitera désormais plus fréquemment : Tony Estanguet l’a intronisé au poste de président des athlètes du comité d’organisation des JO-2024 et il faudra donc venir bosser dans la capitale. « On peut imaginer le croiser à Roland-Garros d’autant que Guy Forget est impliqué dans le Cojo, je sais qu’il a lancé une invitation à Martin et Roland-Garros peut servir de prétexte à une réunion. » S’il pouvait en profiter pour transmettre la gagne à nos joueurs de tennis… Mais c’est un autre débat.

  • Les vacances, enfin

C’est à se demander s’il arrive au loustic de se reposer, ne serait-ce qu’un jour ou deux. « il va prendre des vacances pendant trois semaines, si je dis pas de bêtises », nous rassure Jean Issartel, co-auteur de la biographie du champion. Confirmation immédiate de Cathy Lallement dans un énième élan de gentillesse. « Il passera quelques jours chez lui et filera ensuite en vacances aux Maldives. Il ne prendra pas plus de repos qu’une autre saison. Il veut réattaquer deux ans supplémentaires donc il repart exactement sur le même rythme qu’avant. » Issartel précise néanmoins que Madame Fourcade étant enseignante, une ou deux semaines supplémentaires de vacances sont à prévoir hors période scolaire. C’est donc officiel, Martin sait aussi se reposer.

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  • L’entraînement : ski à roulettes, team poney et neige automnale

Une fois les divers impératifs et la cure de vitamine D mis de côté, il ne reste plus que l’essentiel, la préparation physique. « Globalement, il y a sept mois à occuper », commence Vincent Vittoz, entraîneur des U23 français de ski de fond et proche de Fourcade, y compris l’été (« je ne sais pas ce qu’il a prévu exactement cette année mais d’habitude Martin fait un stage avec l’équipe de France de ski de fond », nous dit Issartel).

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Plus d’une demi-année sans neige à entretenir son cardio à vélo ou sur ski à roulettes, le plus souvent à Corrençon en Vercors et Villard de Lans, souvent seul, parfois avec son frère Simon et occasionnellement avec son fondeur de voisin, Robin Duvillard. L’été, il est aussi possible de croiser le meilleur biathlète du monde sur les routes pyrénéennes de Font-Romeu. Cathy Lallement :

« Il y a beaucoup de stades aménagés, il y a des routes, simplement il n’y a pas de neige. Les pas de tirs restent disponibles. Ensuite il y a les stages qui vont reprendre dès le mois de mai. » »

Dont les fameux cross over avec la team poney, l’équipe de France de ski de fond. Dans la bonne ambiance, toujours. « Cette année, à Font Romeu, il montrait la voie aux fondeurs qui n’ont pas l’habitude de s’entraîner là-bas, il leur montrait les meilleurs chemins. C’était un peu la contrepartie du fait de pouvoir travailler avec l’équipe de ski de fond », raconte Vittoz, qui évoque aussi cette course de « roller-skating sur laquelle fondeurs et biathlètes s’étaient alignés » et sur laquelle Martin Fourcade, malade, avait dû faire l’impasse à son grand regret.

Le champion devra attendre le milieu de l’automne pour retirer les petites roulettes de ses skis. Ça se passera sur la neige artificielle du tunnel d’Oberhof (Allemagne), un vaste frigo. « Pour la vraie neige, il faudra attendre les déplacements en Scandinavie, les semaines suivantes », conclut l’attachée de presse. Fourcade y retrouvera Johannes Boe, prêt à en découdre, sept mois après l’avoir quitté à Tyumen.