Bordeaux-Angers: Ça y est, revoilà cette équipe ennuyeuse et sans génie des Girondins
FOOTBALL•Au bout de l’ennui, les Bordelais n’ont pu faire mieux qu’un match nul et vierge face au SCO (0-0)...Clément Carpentier
L'essentiel
- Les Girondins enchaînent un quatrième match sans victoire avec ce nul contre Angers (0-0).
- Les acteurs parlent d’un problème mental pour expliquer la première mi-temps catastrophique des Bordelais.
- Les joueurs de Gustavo Poyet joueront gros dans la course à l’Europe face à Rennes, la semaine prochaine.
On commençait sérieusement à s’inquiéter. Où était passée la vraie équipe des Girondins de Bordeaux ? Vous savez cette équipe sans grande envie et d’une médiocrité technique affligeante qui ambitionne une qualification pour la coupe d’Europe, la saison prochaine. Après deux mois de disparition (inquiétante), on l’a enfin retrouvée, ce samedi, au Matmut Atlantique face à Angers (0-0). Et avec elle, toutes ses caractéristiques.
- Une équipe à mi-temps
La première est peut-être celle qui nous manquait le moins. C'est cette spécialité de commencer un match à la mi-temps. C’est-à-dire que pendant 45 minutes, Bordeaux n’a tout simplement rien montré. Un premier acte salué comme il se doit par des sifflets. Une bronca justifiée pour Gustavo Poyet : « On a commencé le match à 21h. C’est beaucoup. Ce match, c’est la démonstration de cette saison avec beaucoup de hauts et de bas. On a fait ça sur un match aujourd’hui. »
Et selon l’entraîneur bordelais, ça a chauffé dans les vestiaires. « Il nous a dit ses vérités. Il n’y avait aucune intensité. Ce n’était pas nous en première mi-temps », confirme le défenseur Maxime Poundjé. Et malgré du mieux après la pause avec notamment une barre transversale de Martin Braithwaite, ce n'était pas suffisant pour venir à bout d'une équipe angevine bien en place comme à son habitude.
- Une équipe sans génie
Alors comment peut-on expliquer ça ? Eh bien pour le coup, joueurs et entraîneur sont sur la même longueur d’onde, c’est mental ! Maxime Poundjé avoue que « c’est dans les têtes. Je pense que c’est un travail au quotidien. Il faut commencer par se faire violence tous les jours à l’entraînement. » Dommage de s’en rendre compte après 29 journées de Ligue 1. Du coup, le milieu de terrain Soualiho Meïté appelle ses coéquipiers à « une grande remise en question. »
De son côté, Gustavo Poyet, qui avait cerné ce problème aux Girondins de Bordeaux avant même son arrivée à la place de Jocelyn Gourvennec en janvier, va tenter de trouver la solution par le dialogue. « Il va falloir parler avec les joueurs, s’entretenir individuellement. » Une énième thérapie de groupe s’annonce donc au Haillan cette semaine.
- Une équipe loin du niveau d’un européen
Une chose est sûre, les Bordelais ne « peuvent pas continuer comme ça », dixit l’Uruguayen. Si dans la course à l’Europe, ses joueurs ne sont pas encore distancés (à six points de la 5e place), ce n’est pas en réalisant de telles prestations qu’ils arriveront à remplir l’objectif du club. « Il va presque falloir avoir un rythme de champion jusqu’à la fin du championnat », prévient-il.
Dans une semaine, les Girondins joueront gros face à Rennes. Tout autre résultat qu’une victoire les éloignera, peut-être définitivement, de ces places européennes. Il ne faudra vraiment pas se louper car si cette équipe « en valeur pure à sa place en Coupe d’Europe » selon Stéphane Moulin, l’entraîneur du SCO, encore faut-il le montrer sur le terrain.