Strasbourg: «Le Racing ne doit pas descendre», et Stéphane Bahoken y mettra «tout son cœur et ses efforts»
FOOTBALL•L’attaquant du Racing, à nouveau buteur contre Monaco vendredi (1-3), reconnaît toutefois que la situation du promu strasbourgeois « commence à devenir inquiétante »…Propos recueillis par Alexia Ighirri
L'essentiel
- Ce vendredi, Strasbourg a perdu contre Monaco (1-3) au stade de la Meinau, malgré Stéphane Bahoken, de nouveau buteur contre un gros.
- « Oui, (la situation du Racing) commence à devenir inquiétant(e) », reconnaît l’attaquant qui mettra « tout son cœur » pour maintenir le club alsacien.
Depuis qu’il a loupé l’immanquable contre l’OM à la Meinau en début de saison – foutu poteau –, Stéphane Bahoken ne laisse plus passer les opportunités lors des grands rendez-vous. Buteur à l'aller et au retour contre le PSG, il a été le seul à avoir trouvé le chemin des filets vendredi contre Monaco (défaite 1-3). L'attaquant a inscrit son 5e but de la saison en Ligue 1, ce qui en fait le meilleur buteur de son équipe aux côtés de Jean-Eudes Aholou, mais avec un temps de jeu presque trois fois moins important. Et moitié moins que les autres attaquants strasbourgeois.
S’il l’avait trouvé « plus que moyen » à Caen (2-0) une semaine plus tôt, son entraîneur n’a pas raté son « gros match » ce vendredi : « Le problème avec lui, c’est que c’est un peu fluctuant quelques fois. Mais quand il est à 100 %, il est très intéressant. J’espère que d’ici la fin de saison, il sera à bloc parce que c’est un garçon qui marque des buts. » Dans la foulée de la nouvelle défaite, l’intéressé – en fin de contrat à l'issue de la saison – a répondu à 20 Minutes.
Stéphane, est-ce ton match le plus abouti de la saison ?
(Il souffle) Non je ne dirai pas le plus abouti. Je pense que j’ai fait d’autres matches aussi bons. S’il avait vraiment été abouti, j’aurais peut-être réussi à faire une passe décisive ou à marquer un autre but. Je suis satisfait de mon match. Malheureusement, on le perd.
Un nouveau but contre un « gros » du championnat. Les grosses équipes de la Ligue 1 te réussissent visiblement…
Contre les « gros », ce qui est bien c’est qu’on a plus d’espaces, donc plus de possibilités de marquer. Ce qu’on n’a pas forcément contre les « petits ». Les occasions que j’ai, j’essaye de les transformer pour faire ce que je dois faire : marquer des buts. C’est vrai que ça tombe bien contre les équipes supérieures à nous.
Cinq buts, meilleur marqueur à égalité avec Aholou, mais avec un temps de jeu plus réduit. C’est plutôt un bon ratio non ?
Oui mais il faut toujours le bonifier, l’améliorer. Il reste encore neuf matches pour le faire.
Tu t’es fixé un objectif de nombre de buts marqués ? De matches disputés ?
Non, je prends les matches comme ils sont. Et si j’arrive à marquer tant mieux. Après, il faut faire avec les décisions du coach, c’est à nous de faire avec, de nous adapter.
Remplaçant, dans le 11 de départ, 19e homme… ta saison est un peu cyclique. Est-ce que tu prétends aujourd’hui à une place de titulaire ?
C’est au coach de voir. On peut marquer des buts et être sur le banc, c’est toujours aléatoire. Prétendre, je ne sais pas. Il faudrait que je marque des triplés peut-être pour être sûr d’être titulaire (il sourit).
Le Racing ne gagne plus et signe le plus mauvais cycle retour du championnat, la situation t’inquiète-t-elle ?
Oui ça commence à devenir inquiétant. On avait bien fini l’année 2017, hormis la défaite à Metz. Mais on sait ce qu’on a à faire : quand on joue contre des adversaires directs, il va falloir se donner encore plus à fond. Sachant que derrière, ça se rapproche tout doucement. Mais on savait que ça allait être dur toute l’année. A nous de montrer que mentalement, on est là.
Le club traverse-t-il l’une des périodes les plus compliquées de ces dernières années ?
Oui, mais on savait que la Ligue 1 allait être difficile. La première partie de saison, on était bien, peut-être grâce à l’euphorie de la montée. Là, on se rend compte que la Ligue 1, c’est vraiment des efforts répétés. Je pense que tout le monde vit une période dure mais avec ce genre de match (contre Monaco), on sait exactement quel état d’esprit on doit avoir pour se maintenir. Le Racing ne doit pas descendre. Je mettrai tout mon cœur et mes efforts pour éviter ça.
A ta forme en club s’est ajoutée une convocation en équipe nationale du Cameroun pour un stage fin mars…
En fait, il y a eu une réunion à Paris avec la Fédération camerounaise et Samuel Eto’o, pour nous sensibiliser sur les problèmes qu’il y avait eu par le passé dans la sélection, et nous dire que c’était terminé. Après, quand on m’appelle en sélection, je réponds présent.