INTERVIEWLes boulettes? «Ce sont des moments qui font grandir!», dit Zelazny

FC Nantes: «Cette période nantaise me permet peut-être d’être là aujourd’hui», estime Zelazny

INTERVIEWL'ancien portier du FCN (2004-2015) sera dans le but de Troyes, samedi soir, à la Beaujoire...
David Phelippeau

David Phelippeau

L'essentiel

  • Erwin Zelazny, qui est devenu titulaire à Troyes, sera face au FC Nantes samedi soir (20 heures).
  • Le gardien de but de 26 ans, formé à la Jonelière (2004-2015), n’a pas réussi à s’imposer au FCN, mais il n’en veut à personne.

Samedi soir, à la Beaujoire, le FC Nantes va retrouver un ex dans le but de Troyes. Pour la première fois, Erwin Zelazny (26 ans), formé au FCN (2004-2015), va jouer sous un autre maillot à la Beaujoire. Malgré une fin d’expérience compliquée chez les Canaris, le gardien de but troyen n’a aucune acrimonie vis-à-vis de son club formateur. Aucune. A Troyes, il vient de détrôner le numéro 1 Samassa et a enchaîné 7 titularisations de très bon niveau. Il ne s’enflamme pas pour autant car lui sait à quel point la carrière d’un footballeur tient à pas grand-chose… Entretien avec la tête sur les épaules.

Quel sentiment vous anime de retrouver la Beaujoire ?

Personnellement, c’est plaisant. Après, je vais faire abstraction de tout ça, du contexte, du retour dans mon club formateur. C’est un pur plaisir, mais c’est tout. Ce match est le premier de la série de dix rencontres très importantes pour notre maintien en L1 [Troyes est 18e]. C’est le plus important.

Vous n’avez jamais réussi à vous imposer à Nantes. Y a-t-il un esprit de revanche ?

Aucun. Le FC Nantes m’a fait grandir, m’a formé. Je retiens plein de bonnes choses. La page est tournée. Ma carrière se poursuit. Le FC Nantes continue aussi. Ça me fera plaisir de recroiser certaines personnes que j’ai connues, notamment au niveau du personnel administratif. La structure, l’institution restent les mêmes. Des périodes, des tournants ont fait mon passage à Nantes. Je n’ai aucun regret, juste la fierté d’avoir été formé dans ce club.

Vous êtes très philosophe car vous avez essuyé pas mal de critiques au FCN…

Je ne vis pas dans le passé. Cette période nantaise me permet peut-être d’être là aujourd’hui. Je n’ai aucun regret, aucune amertume. Je ne me suis jamais imaginé que cette période aurait dû être autrement. Ça m’a peut-être inconsciemment permis de me renforcer.

On retient malheureusement quelques boulettes de votre part à Nantes. Cela vous fait quoi ?

Ce sont des moments qui font grandir. J’ai toujours gardé ma passion, ma conviction et mon esprit travailleur pour réussir au plus haut niveau. Je suis quelqu’un de très positif dans la vie.

Vous étiez en CFA à Rodez il y a deux ans, vous voilà titulaire en L1. C’est une résurrection ?

J’ai d’abord plaisir à enchaîner les matches, de pouvoir découvrir la Ligue 1, de pouvoir enchaîner de semaine en semaine, surtout avoir une sensation de plaisir et aussi de récompense du travail et des efforts que je fournis au quotidien. J’ai eu mon propre parcours, chacun a le sien, il n’y en a pas de meilleur ou de moins bon. Il y a eu une période à Nantes où j’étais moins bien. J’étais persuadé que je serais capable de rebondir.

En octobre 2015, lorsque vous étiez à Rodez (CFA), vous aviez avoué être prêt à arrêter votre carrière [il avait pris un carton rouge pour avoir - involontairement - bouscule un arbitre]… Vous avez le sentiment de revenir de loin ?

Ce sont les aléas d’une carrière de haut niveau, avec un passage en CFA, un carton rouge très sévère. Je n’avais pris qu’un ou deux matches de suspension et j’avais pu enchaîner les matches, retrouver le plaisir de la compétition. Ensuite, je signe à Troyes avec une montée la saison dernière en L1, même si j’ai très peu participé. J’étais auprès du groupe pour soutenir mes coéquipiers. Quand on a un rôle de doublure, on est aussi important.

Quel est votre objectif personnel cette saison [il est en fin de contrat en juin] ?

Je suis toujours dans l’idée de travailler. Une saison, c’est long, surtout en Ligue 1. À un moment donné, on peut faire appel à toi et il faut être présent. Au-delà du travail, c’est la passion. Le football est en moi. Il n’y avait pas d’autre possibilité. C’est toujours le plaisir de s’entraîner, de jouer le week-end. On peut se poser des questions, mais on les balaie très vite.