Bordeaux: La cuisine, c'est aussi d'la balle pour l'ex-basketteur Simon Darnauzan
BASKET•L’ancien meneur de jeu a ouvert une rôtisserie dans le centre-ville…
Clément Carpentier
L'essentiel
- Après plus de 20 ans sur les parquets de Pro A, de Pro B ou de Nationale, Simon Darnauzan s’est reconverti dans la restauration.
- Avec sa femme, l’ex-basketteur a ouvert une rôtisserie il y a un an et demi à Bordeaux.
- Il pourrait aussi investir dans un club de basket dans le futur.
Le costume a changé mais lui, non. Il est toujours aux manettes. Plus d’une équipe professionnelle de basket en Pro A ou Pro B comme pendant quinze ans mais de son restaurant, la Maison Darnauzan. L’ancien meneur de jeu a ouvert avec sa femme, il y a maintenant un an et demi, une rôtisserie en bas de la rue Saint-Rémi, dans le quartier historique de Bordeaux. Après une carrière comme il le « souhaitait avec des choix de club sur des projets humains et non pour l’argent », c’est une nouvelle aventure pour l’ex-joueur de Saint-Quentin, Besançon, Orléans, Aix-Maurienne, Bourg-en-Bresse, Boulazac…
Pourtant, ce n’était pas vraiment prévu. En effet, Simon Darnauzan devait au départ rester dans le basket en tant que manager général d’un club. Et puis finalement, il a choisi un autre chemin :
« J’ai commencé à faire des démarches pour des franchises sur Paris pour être accompagné mais je me suis vite rendu compte qu’il fallait que je fasse quelque chose de plus personnel. J’ai toujours été patron, leader de mes équipes et j’avais aussi besoin de ressentir ça. »
Plus au service de ses coéquipiers mais des clients
Véritable meneur d’hommes, le Palois d’origine voulait surtout continuer à donner du plaisir aux gens. Pas en réussissant un énième panier à trois points mais en servant des bons petits plats à ses hôtes. « La rôtisserie, j’y ai pensé à Bourg-en-Bresse car c’est le pays de la volaille. Je voulais une rôtisserie en intérieur mais on ne pouvait pas se limiter à ça donc on a aussi fait la grillade au feu de bois », explique celui qui a longtemps bataillé pour n’avoir aucune odeur dans son établissement.
Aujourd’hui, son pari semble réussi puisque la Maison Darnauzan marche « mieux que prévu » selon le patron. Un patron qui se rend aussi compte à 37 ans que passer du parquet de basket à celui d’un restaurant, ça peut faire tout drôle : « C’était beaucoup plus simple avant. C’est là où on voit qu’on est [les sportifs de haut niveau] des privilégiés. Ce n’est pas les mêmes horaires, la même récupération. C’est mon business, c’est 24h/24 ! C’est une autre forme de plaisir. » Pas celui de gagner un titre avec un club mais simplement de voir un client repartir avec le sourire de son établissement.
Prêt à investir dans un club ?
Du plaisir, Simon Darnauzan en prend toujours sur un terrain de basket. Même s’il a mis à sa carrière professionnelle en 2015, il continue à jouer au sein du club bordelais de l’Union Saint-Bruno. Tous les dimanches, cet ami proche de Boris Diaw retrouve la petite balle orange. Et comme toujours, il ne manque pas d’ambition :
« Pourquoi pas investir dans un club. On en parle avec mon frère [Thomas, lui aussi ancien joueur professionnel] et l’Union Saint-Bruno. On pourrait essayer de construire quelque chose avec eux pour monter rapidement les échelons. Ça peut nous intéresser. »