VIDEO. Les Herbiers sont à un match (une victoire) du stade de France... Oui, oui, vous ne rêvez pas!
FOOTBALL•Le club vendéen de National a éliminé Lens (L2) aux tirs au but (0-0, 4-2 aux t.a.b.) en quart de finale de la Coupe de France, mardi soir, à la Beaujoire...David Phelippeau
L'essentiel
- Le club vendéen de National est dans le dernier carré de la Coupe de France.
- Mardi soir, à la Beaujoire, les Herbiers ont sorti Lens (L2) après un match interminable (0-0, 4-2 aux t.a.b.).
Alors qu’il s’apprête à répondre devant une forêt de micros, Michel Landreau, le président des Herbiers, surprend tous les journalistes en s’éloignant et en lançant : « Attendez, je vais chercher quelqu’un pour me prendre en photo ! » Ce chef d’entreprise vendéen veut immortaliser ce moment unique. Unique, un peu comme toute la soirée qu’il a vécue dans une Beaujoire, remplie par près de 22.000 Vendéens.
Les Herbiers, club de National et commune du 85 de 16.000 habitants, sont dans le dernier carré de la Coupe de France. Après avoir sorti Auxerre (L2) en 8e de finale, les Herbretais, pourtant en danger en championnat de National (3e division), ont écarté, mardi soir, le RC Lens (Ligue 2) en quart de finale au bout du bout d’une soirée polaire (0-0, 4-2 aux t.a.b.). « On en rêvait, on y est, lance, les yeux rougis par l’émotion, le président. On pense, ce soir, à tous ces moments compliqués du début de saison. »
Il y a quelques semaines, ce dernier a en effet été contraint de virer son entraîneur Frédéric Reculeau compte tenu des résultats sportifs en championnat… « Cela fait dix ans que m’occupe de ce club, je l’ai pris en N3 (CFA 2). Oui, ce soir, je suis au bord des larmes. Quand on est président, c’est pour vivre des moments comme ça qu’on fait ça ! »
Magique, exceptionnel…
La soirée n’a pourtant pas été de tout repos pour le cœur du président et des supporters vendéens. En première mi-temps, sans la barre transversale (39e) et un gardien adverse héroïque, les Herbretais auraient dû mener 2 voire 3-0. La suite fut plus laborieuse, même si Lens n’a souvent pas su quoi faire du ballon… La prolongation ? « Au mental, selon le milieu de terrain et capitaine Sébastien Flochon, auteur du penalty victorieux. On s’est accroché, on a tenu… » Puis, le gardien de but Matthieu Pichot a fait le reste lors de la séance de tirs au but en stoppant deux penaltys nordistes.
Ensuite, « c’est un truc de fou », selon Pichot. Les Vendéens multiplient les tours d’honneur. S’enlacent, chantent, dansent… avec leurs supporters. « D’habitude, ce sont les autres équipes qui vivent ça, mais là, c’est nous ! », semble tout étonné Pichot. « C’est magique, exceptionnel », selon Quentin Bonnet. Les superlatifs se succèdent. Le défenseur avoue que le public a aidé à passer outre « les crampes, les douleurs à la fin ».
A un match de la Capitale…
Et maintenant ? « On ne se rend sans doute pas encore compte, mais on est en demi-finale », poursuit Bonnet. « Ça paraît irréel, mais on est à un match du Stade de France », conclut l’entraîneur Stéphane Masala. Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Caen, Chambly [le tirage a lieu jeudi soir, et hormis si Chambly (N) passe, Les Herbiers (N) sont certains de recevoir une L1 à la Beaujoire]… Il faudra éliminer une de ses formations pour faire monter à la Capitale tout un département.