JEUX OLYMPIQUESFourcade déçu, Desthieux déprimé... 10 trucs à retenir du relais masculin

JO 2018: Fourcade déçu, Desthieux déprimé, 213 pioches... 10 trucs à retenir du relais masculin

JEUX OLYMPIQUESOn ne peut pas dire que les choses se soient bien passées vendredi à Pyeongchang…
William Pereira

William Pereira

De l’un de nos envoyés spéciaux, à Pyeongchang,

On a connu mieux comme bouquet final. Le feu d’artifice du biathlon français ne se sera donc pas terminé comme on l’imaginait, à savoir que le relais masculin mené par Martin Fourcade s’est planté dans les grandes largeurs en terminant cinquième, vendredi soir. Loin, très loin de la surprenante Suède. Plutôt que de vous faire un récit en se prenant pour des poètes comme trop souvent pendant les JO, on a décidé de retenir dix détails, leçons ou chiffres résumant bien cette course de déglingo. Et on en oublie sûrement.

La soufflante de Fourcade sur le premier relais

Il n’a pas dû regarder Martin Fourcade droit dans les yeux après son passage, le pov’Simon Desthieux. Auteur d’une course catastrophique (15e sur 17 lors de la première manche, seulement devant la Suisse, la Roumanie et le Kazakhstan), le médaillé sur relais mixte a reçu une balle indirecte de son chef d’équipe. « La course part tellement mal qu’on sait dès le premier debout que c’est fini pour le podium. Après on prend le départ parce qu’il faut le faire mais après le premier relais on savait que c’était terminé. Tous les rebondissements sont possibles mais en étant à deux minutes après le premier relais, c’est impossible d’imaginer quoi que ce soit », a déclaré Fourcade après la course.

La déprime de Desthieux

Vous l’imaginez bien, notre petit Karlito avait le moral à zéro. Il a filé au vestiaire tout de suite après son relais sans passer par la case médias dans un premier temps avant de réapparaître par magie à la fin de la course. La voix fébrile, le regard perdu dans le vide, la tête ailleurs, Desthieux s’en voulait à mort et nous a fait un peu de peine, à vrai dire, dans sa manière de nous dire qu’il ne comprenait pas ce qu’il lui était arrivé.

« J’ai fait des efforts dans le deuxième tour pour revenir, peut-être un peu trop mais j’étais un peu obligé, j’imagine que c’était trop et que je l’ai payé sur le tir debout. Pourtant ça allait, à ce moment-là il y avait peu de vent et voilà, je comprends pas trop, c’est difficile à expliquer, c’est dommage parce qu’il y avait une vraie envie de faire quelque chose. » »

Un vent de fou et des pioches partout

44 fautes et 213 pioches. 213 pioches ont été utilisées sur le pas de tir pendant le relais de la mort qui tue. Plus la course avançait plus le vent soufflait. Si bien qu’à la fin c’était vraiment un immense bordel, avec des fanions qui tournent dans tous les sens, des sessions de tir de deux minutes et tout ça pour quoi ? Pour que Simon Schempp rate sa dernière balle de pioche alors qu’il aurait pu faire comme Fourcade : expédier ça et tourner le plus vite possible.

Les écarts surréalistes

Conséquence du vent fou et des balles perdues dans la nuit coréenne, des écarts peu habituels sur des épreuves de biathlon. La Norvège échoue à 55 secondes de la Suède, et, surtout, l’Allemagne en bronze s’est retrouvée reléguée à plus de deux minutes. Pour couronner ce grand n’importe quoi, trois nations ont pris un tour dans les dents et donc été mises hors course : la Bulgarie, le Kazakhstan et la Slovaquie (grande nation de tir, décidément).

Le tir debout trop offensif de Fourcade

La France a terminé cinquième à une minute et 19 secondes de la médaille de bronze, et on se demande si le tir un peu trop résigné de notre Martin national ne nous a pas autant coûté la médaille que la course affreuse de Desthieux. Car sans ses deux fautes et vu la gueule du vent, un tir à la suédoise nous aurait peut-être remis dans la course sur le relais de Guigonnat. Mais bon, avec des si, on aurait déjà au moins 20 médailles.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Les super relais de Guigonnat et Jacquelin

Elle est là, la relève ! En tout cas ce soir, elle l’était plus que les tauliers du biathlon tricolore. Emilien Jacquelin a tout pété avec le meilleur temps de son équipe ce soir (19 minutes et six secondes) tandis qu’Antonin Guigonnat a été à peine moins rapide (19 minutes et 23 secondes) mais surtout mieux classé sur ses 7,5km (deuxième, derrière Lindstroem et devant Svendsen). Et dire qu’à la base ils devaient être les talons d’Achille, ceux qui empêcheraient Desthieux et Fourcade de jouer la gagne…

La Suède qui confirme

Avec une quatrième breloque – la deuxième en or -, la Suède s’est installée sur le podium des nations du biathlon sur les Jeux-2018, derrière l’Allemagne et la France mais surtout devant la Norvège. Ça, personne ne l’avait vu venir. On pensait voir les Boe, on a eu Samuelsson et Oeberg à la place.

La France reste bloquée à 15 médailles

Le record de Sotchi n’est toujours pas tombé et les chances de passer à 16 médailles s’amenuisent. Seuls Alexis Contin en patinage de vitesse et l’équipe du team event en ski alpin ont de réelles chances d’offrir un nouveau record à la France olympique. On y croit, mais on commence à stresser un peu.

Fourcade pas porte-drapeau de la cérémonie de clôture

Porte-drapeau de la cérémonie d’ouverture, le leader de la délégation française se voit mal rempiler pour celle de clôture des JO, dimanche. « Ce serait une bonne chose que ce ne soit pas moi, je l’avais été il y a quatre ans à Sotchi. Pour moi le porteur de la cérémonie de clôture doit symboliser l’avenir. Des athlètes comme Perrine Laffont auraient pu remplir ce rôle-là à merveille mais sont déjà rentrés. » Bref, pour le moment, on est dans le flou.

Le nombre de retweets de Martin sur la poire de Ménès

À 15h45 en France, le compteur affichait 3,2K retweets cumulés sur les deux tweets adressés par Martin Fourcade au philosophe Pierre Ménès.