RUGBYOn vous raconte à l’avance la pire journée de l’histoire du rugby français

VI Nations: On vous raconte à l’avance la pire journée de l’histoire du rugby français

RUGBYLe XV de France défie l’Italie vendredi au stade Vélodrome après ses deux défaites inaugurales contre l’Irlande et l’Ecosse…
A.H

A.H

Avec l’équipe de France, on pense toucher le fond environ une fois par semaine. Du marasme de Cardiff contre les Blacks à la Coupe du monde jusqu’à la sortie d’Edimbourg la semaine passée, c’était un revival de la chute des tours jumelles sous nos yeux ébahis. Mais il reste encore de la place en sous-sol. Les Bleus n’ont jamais paumé contre l’Italie à la maison dans le tournoi, et cette fois, on les sent capables de faire l’exploit. 20 minutes vous raconte avec un tout petit peu d’anticipation la pire journée de l’histoire du rugby français. Promis, juré, craché, il ne descendra plus jamais aussi bas – ou pas.

6h45 : La Une qui fait plaisir

Jacques Brunel n’a pas dormi de l’a nuit. Il a beau connaître la nullité de l’Italie dans les moindres détails pour en avoir été longtemps l’entraîneur, il sait aussi ce qu’il a sous la main. Rien + Teddy Thomas, donc plus rien du tout. La lecture de l’interview accordée par Guy Novès à l’Equipe lui fait tomber la moustache dans le café brûlant

  • Guy, comment jugez-vous le travail de votre successeur à la tête du XV de France ?
  • «Je suis fan. Arriver en si peu de temps à redonner une identité à cette équipe… Voir toutes ces combinaisons réussies dans les lignes arrières, ça m’a fait quelque chose. Ce rugby offensif, plein de panache, de prises de risque, ces victoires arrachées dans le money-time, c’était tout ce que j’aurais voulu mettre en place moi-même. J’ai presque envie de remercier Bernard Laporte de l’avoir mis à ma place».

8h43 : Le forfait vite oublié

Alerte, au réveil, Mathieu Bastareaud ne descend pas prendre le petit-déjeuner. Fait assez rare pour que toute la délégation française s’en inquiète immédiatement.. Pris d’une gastro foudroyante, le centre de Toulon déclare forfait pour la rencontre. Avec les matchs de Top 14 qui se déroulent en même temps, Jacques Brunel se retrouve dans l’impasse. Jusqu’au communiqué laconique de la FFF, envoyé à 9h35

« « Mathieu Bastareaud, forfait à cause d'une blessure d'ordre gastrique, est remplacé par l’espoir toulonnais Julien Ory » »

Julien Ory ? Un nom soufflé par Bernie Le Dingue. Tout excité, le jeune homme arrive à Marseille en 25 minutes à peine. C’est que ça roule bien les BM de la Fédération.

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11h30 : Le changement de décor

À Marseille, la neige continue de tomber sans interruption. À cause des conditions climatiques, la sécurité des spectateurs n’est pas assurée au Vélodrome. Bernard Laporte, avec l’accord de Mohed Altrad; propose que le France-Italie soit déplacé au Altrad Stadium de Montpellier.

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L’IRB n’y voit aucun inconvénient. Les spectateurs si : les 15 000 personnes autorisées à entrer dans le stade sont tirés au sort par la main innocente de Serge Simon. Parmi les recalés, tous les membres (au nombre de deux) de la Boucherie Ovalie, le fan club de Lionel Beauxis. «On nous a dit que nos tweets sur “Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom” n’étaient pas appréciés par la hiérarchie», témoigneront les pestiférés à 20 minutes.

14h10 : Une nouvelle affaire Laporte

Pendant que les Bleus rallient l’Hérault, le journaliste Philippe Kallenbrunn, [celui qui déterre toutes les casseroles de Nanard] découvre que l’entreprise de restauration, principalement de rôtisseries, JuBer SA (pour « Julien Ory et Bernard Laporte ») a gagné l’appel d’offres de la Fédération française de rugby pour s’occuper de la cantine de Marcoussis.

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Un nouveau coup dur pour l’ancien ministre, suspecté d’un énième conflit d’intérêts, obligé de se justifier devant les médias: «J’ai en mémoire une réunion à Saint-Jean-de-Luz, au cours de laquelle le président de la rôtisserie de Bidart m’avait dit : “J’avais 162 clients il y a un an, je n’en ai plus que 67”. À côté, il y a des queues de 200 m à la pizzeria.»

Quel rapport avec l’affaire qui nous concerne ? Aucun, mais le Midi Olympique titre quand même : «Laporte, défense convaincante»

16h40 : La séquence émotion à l’hôtel

La petite balade après la sieste dans les rues de la cité héraultaise tourne au mélodrame. Benjamin Fall se blesse au pied, en percutant un échafaudage Altrad, et aucun badaud ne reconnaît les joueurs du XV de France. Maxime Machenaud tente le tout pour le tout en se recoiffant à plusieurs reprises devant un groupe de jeunes étudiantes. Pas plus de succès.

Les joueurs rentrent effondrés à l’hôtel. Pour leur montrer qu’ils n’ont pas le monopole de la souffrance, Bernard Laporte décide de lire aux joueurs le journal d’Anne Frank en commençant par la fin. Guy Moquet en chiale dans sa tombe. Présent en visioconférence, Scott Spedding entonne une Marseillaise en sanglotant. Les Bleus perdent le peu de moyens qu’il leur restait.

21h45 : Le spectacle n’est pas au rendez-vous

Sous la pluie héraultaise, le match n’est qu’un enchaînement de maladresse. À la mi-temps, les Bleus cassent l’outil statistique qui n’a jamais vu ça : aucun mètre franchi balle en main, aucune action à plus de trois passes. Heureusement, les fautes italiennes et les coups de pied de Lionel Beauxis permettent d’occuper le camp adverse. Choqués par ce qu’ils voient, les médias britanniques décident de quitter le stade à la mi-temps (9-0). « Le pire match de l’histoire du Tournoi des VI Nations » écrit la BBC, qui décide de ne pas liver la fin du match.

22h30 : Le drame est arrivé

Au retour des vestiaires, Maxime Machenaud, gêné par une de ses mèches, envoie le ballon directement dans les bras de Diego Dominguez (vous connaissez d’autres Italiens ?) qui file sous les poteaux sans être chassé malgré une course à 8 km/h. Avec juste deux points de retard sur les Bleus, les All Azzuri joue à la main tous les coups (du jamais vu dans l’histoire de ce sport).

Diego Dominguez à l'époque où on mettait 50 points à l'Italie.
Diego Dominguez à l'époque où on mettait 50 points à l'Italie.  - GABRIEL BOUYS / AFP

Pour la dernière mêlée à la 80e, le staff tricolore décide de simuler un protocole commotion, validé par le nouveau médecin des Bleus, l’omniscient Serge Simon, pour faire rerentrer Poirot ( tricherie remarquablement utilisée face au pays de Galles lors du tournoi précédent). Hélas, l’arbitre Wayne Barnes voit le subterfuge et pénalise la France. Diego Dominguez (un autre), passe la pénalité de la gagne 22m en face, poteau rentrant. Oui, mesdames, messieurs, c’est historique, la France perd pour la première fois de son histoire à domicile face à l’Italie. Dès la fin de la rencontre, un officiel de l'IRB annonce que la France va désormais être reléguée dans le Tournoi des VI Nations B avec la Géorgie, la Roumanie, la Belgique, l'Espagne, l'Allemagne et la Russie, des équipes qui « conviennent plus au niveau actuel du XV de France », explique-t-il.

01h20 : La troisième mi-temps de trop

Pour tenter d’oublier cette nouvelle désillusion, les Français décident de partir ensemble en boîte de nuit. Emmené par le capitaine Guirado, le XV de France file au Dièze, the place to be à Montpeul. Mais le videur, un certain Travis Clark leur refuse l’entrée. Face à l’insistance de Guirado, poussé par le groupe, Travis étale le talonneur catalan d’une droite sèche.

Travis Clark et un rugbyman.
Travis Clark et un rugbyman.  - Martin BUREAU / AFP

En signe de solidarité et par esprit d’équipe, les Bleus décident de rentrer au bercail et de ne rien dévoiler du déroulé de la soirée. Malheureusement, jeanmarcmorandini.com (BUZZ, HALLU, FOLIE) dévoile au matin la vidéo de la caméra de surveillance de la discothèque. Un certain Tony Y. balance balance balance.

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Lassé de cette bande de gamins, Jacques Brunel pose sa démission à 9h pétantes et file dans le Gers se couper de ce monde cruel. Le rugby français est en plein cauchemar. Il n’y a plus qu’une seule solution, un seul homme pour faire revenir l’ordre : le grand Bernard Laporte !