VIDEO. Real-PSG: Cette fois, il faudra une remontada dans l’autre sens
FOOTBALL•Paris a cédé deux fois dans les dernières minutes après un match pourtant maîtrisé à Santiago Bernabeu en 8e de finale aller de la Ligue des champions…Julien Laloye
De notre envoyé spécial,
L’Espagne, il va falloir penser à arrêter. Tant de fois renvoyé chez papa et maman par le Barça, le PSG s’est cette fois pris l’histoire madrilène dans la tronche. D’abord devant au score, Paris semblait avoir le match à sa main pour aborder le retour dans des bonnes conditions jusqu’à un double coup de grisou. Rien n’est perdu, mais le retour s’annonce coton (3-1)
La grosse tuile >> Encore une fin de match bazardée au mauvais moment
À la demi-heure de jeu, on voyait le PSG énorme. Au bout d’une heure, on se disait que ça sentait bon le contre assassin de Kylian. À la fin, on s’est dit que ce serait pas encore pour cette année. Dans des proportions à peine moins gênantes qu’au Camp Nou, le PSG s’est disloqué au moment où tout le monde trouvait du bon dans le résultat nul avant le Parc des Princes.
Un centre foireux qui rebondit par miracle sur le genou de Ronaldo (83e), une frappe heureuse de Marcelo (87e), et voilà les Parisiens au bord d’un nouveau crash retentissant en Coupe d’Europe, alors qu’ils avaient montré jusque-là une force de caractère à la hauteur de l’évènement. Mais après tout, les remontadas fonctionnent dans les deux sens.
La grosse cote >> Emery avait sorti les cojones, ça lui a moyennement réussi
L’entraîneur espagnol joue sa tête sur cette double confrontation et on ne peut pas lui reprocher d’être allé au feu avec ses idées. Premier tremblement de terre. La titularisation de Kimpembé à la place de Thiago Silva, longtemps pointé comme le trouillard en chef le soir de la remontada. On ne se faisait pas trop de soucis pour le gamin et on avait raison. Presnel est déjà grand papa dans sa tête. Pareil pour Berchiche.
aEn revanche, l’option Lo Celso en sentinelle s’est avéré le naufrage que l’on craignait dans le paquebot géant de Bernabeu. Fautif sur le penalty, auteur de grossières pertes de balle dans sa surface, l’Argentin a montré les limites qu’on lui supposait à ce poste et à cet âge. Lassana Diarra n’était sans doute pas prêt
Les grosses stars : Neymar a encore du boulot pour égaler Ronaldo
Commençons par celui qui nous intéresse le plus. Neymar a coûté la dette de la nation française pour faire la diff’dans ces grands soirs. On ne peut pas dire qu’il nous ait franchement éblouis ce coup-ci. Trop personnel, trop plaintif sur chaque contact, trop décidé à briller, en fait, le Brésilien a réussi à choisir la mauvaise idée presque à chaque fois, sauf qu’en face, c’était pas Gijon, ni Dijon. Il aurait pu être passeur décisif pour Mbappé, mais ça fait léger quand même (51e).
Pour ce qui est de CR7, le constat aurait pu être sévère aussi. Le Portugais a raté deux énormes occasions qui rentraient encore l’an passé, mais il a marqué son centième but en Ligue des champions, un chiffre qu’on souhaite bien du plaisir à atteindre aux joueurs de 12 000 prochaines années, en dehors de l’autre extraterrestre. Et son genou traînait au bon endroit quand il a fallu.
aLe grand duc >> Rabiot comme chez lui à Bernabeu
Il y a des stades qui accompagnent un destin. Celui de Rabiot s’est dessiné au même endroit il y a deux ans, quand entré à la place de Verratti blessé, il avait essuyé son crottin royal sur le milieu de terrain madrilène malgré la défaite. Ça a dû lui rappeler des bons souvenirs, puisque l’hériter de la couronne de France a une nouvelle fois plané sur le royaume espagnol.
Rare parisien à être dans le ton d’entrée, Rabiot a souvent enclenché les périodes de possession parisiennes avant de marquer ce but si important à l’extérieur, de son mauvais pied en plus. Mention spéciale aussi à un autre titi du cru. Areola a sacrifié sa tête à la patrie sur un face-à-face avec Ronaldo (28e) et sorti une frappe assez dingue de Benzema (44e).