FOOTBALLVIDEO. «Perez croit dur comme fer au transfert de Neymar au Real»

VIDEO. Real Madrid-PSG: Le club espagnol bluffe-t-il avec Neymar? «Florentino Perez croit dur comme fer à son transfert»

FOOTBALLLe double vainqueur de la ligue des champions pense qu’il peut vraiment décider le Brésilien à revenir en Liga l’été prochain…
Julien Laloye

Julien Laloye

L'essentiel

  • Le Real Madrid croit en ses chances de faire signer Neymar l'été prochain.
  • Tout dependra de l'attaquant brésilien, qui aurait prévu le coup dans son contrat.

De notre envoyé spécial,

Du haut de ses dix ans au club, Marcelo a gagné le droit de dire ce qu’il voulait à la presse. Il ne s’est donc pas gêné pour remettre une pièce dans le juke-box de la rumeur en répondant à une question d’un confère ibère sur le serpent de mer Neymar au Real à Valdebebas : « Je pense que le public madrilène aime les grands joueurs. Je crois que n’importe quel public aimerait avoir Neymar dans son équipe. Oui, il peut jouer ici ». En berline sur l’autoroute de la déstabilisation à l’ancienne, tout en complicité avec la diabolique presse espagnole, le père Marcelo ?

Vu de chez nous, cette histoire n’a que trop duré. Tout Real qu’il est, comment Madrid compte s’y prendre pour arracher le Brésilien à un proprio qui préférera envahir l’Arabie Saoudite plutôt que de souffrir le déshonneur ultime de perdre Neymar juste après avoir vidé ses comptes HSBC pour se l’offrir ? « Son assurance surprend tout le monde, mais Florentino Pérez veut Neymar à tout prix l’été prochain et croit dur comme fer à la faisabilité du transfert », confirme pourtant une source proche du club madrilène. Il paraît même que c’est devenu une obsession pour le boss du BTP, qui sait que son club a déjà raté le Brésilien deux fois.

La première, la plus rageante, en 2006

Zizou est encore joueur, Neymar un gamin de 14 ans pour qui le Real sort le grand jeu : places d’honneur avec papa pour un match contre le Deportivo, tournée des grands-ducs avec les Brésiliens de l’époque (Julio Baptista, Robinho, Cicinho), et même licence signée avec le club pour évoluer dans les équipes de jeunes, avec Carvajal. « Il était au-dessus de tous les autres et décidait du sort de tous nos matchs, se souvient son coach Jesus Gutierrez. Je suis sûr qu’il aurait pu être le Messi du Real ». Sauf que non. Un coup de saudade plus tard, le Brésilien préfère retourner au pays pour profiter de son adolescence.

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La deuxième, plus obscure en 2011

Neymar, désormais consacré comme LE grand espoir du football brésilien, hésite entre le Barça et le Real pour faire le grand saut en Europe. Perez croit tenir la corde et envoie le médecin officiel du club faire passer la visite médicale au jeune prodige directement au Brésil. Emballé, c’est pesé ? Toujours pas, puisque Neymar fait volte-face au dernier moment pour signer en Catalogne. La version officieuse ? Sandro Rosell, alors président de Barça, aurait tellement graissé la patte de papa Neymar que Perez a préféré ne pas s’aligner pour éviter de finir devant un tribunal.

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L’historique entre les deux parties est chargé. Mais Don Florentino n’est pas le genre d’homme à renoncer pour si peu, en dépit des courants qui traversent l’état-major madrilène, où certains pensent que la vie de Neymar en dehors des terrains comporte un énorme risque. Celui de voir le brésilien cramé avant l’heure, comme son idole Ronaldinho. À ce titre, son anniversaire de Roi-Soleil au pavillon Cambon n’a pas forcément renforcé sa cote dans les bureaux de Bernabeu. À l’exception de celui du président.

« « Florentino est un dirigeant plein de qualités, mais son défaut principal, c’est qu’il ne fait pas confiance aux professionnels du foot, juge son prédécesseur Ramon Calderon. Il ne fait confiance qu’à lui-même, et aujourd’hui il est dos au mur parce que le Real a raté son dernier mercato. Tous les grands joueurs de demain lui ont échappé, et l’intérêt pour Neymar répond juste à l’urgence d’une régénération de l’effectif mal planifiée ». »

L’urgence, Perez connaît. C’est même là qu’il est le meilleur. Exfiltrer Luis Figo du Barça pour être élu président, c’est lui. Débaucher CR7, Benzema et Kaka en un été, lui aussi. « Perez est resté très proche de l’agent de Neymar, et il a eu connaissance du contrat signé avec le PSG par le biais de ses avocats, assure un familier du dossier. Son clan s’est assuré une porte de sortie au cas où ça ne fonctionnerait pas en France. Et Paris a accepté parce que Nasser Al-Khelaïfi voulait à tout prix le faire signer ». La porte de sortie en question ressemble plutôt à une petite lucarne, mais il y a la place, à condition de taper dans les économies de mémé. On parle de 300 millions pour le PSG et 50 millions au joueur, sans que quiconque de Paris à Doha ne puisse s’y opposer.

Plus de libertés à Paris qu’à Madrid ?

Tout ça, on est bien d’accord, si Neymar envoie un message codé au Real Madrid, du type « Sortez-moi de là les gars, j’en peux plus des tacles de Théophile-Catherine ». « À la fin, c’est le joueur qui décidera », croit savoir Ramon Calderon, bien placé pour en parler. C’est lui qui avait dealé l’arrivée de Ronaldo finalement conclue par Perez un an plus tard. « Manchester ne voulait pas le lâcher, c’était l’emblème de l’équipe, mais lui n’a pas cédé sur son envie de nous rejoindre. Après il ne restait plus qu’à se mettre d’accord sur la somme. Est-ce que Neymar veut venir ? Aujourd’hui, c’est difficile à dire ».

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D’où ces nombreux papiers de la presse sportive locale évoquant un certain mal-être du Brésilien à Paris. Ça marche aussi si c’est la famille. Par exemple, on a lu récemment que sa maman s’ennuyait quelque peu en regardant la Tour Eiffel tous les matins, et débrouillez-vous avec ça. L’issue de la confrontation peut-elle peser dans la balance ? Tout se vaut, si on y réfléchit. Le PSG passe, c’est la preuve qu’il a fait le bon choix, mais aussi qu’il peut débarquer en sauveur dans l’un des deux ou trois plus grands clubs du monde. Le Real passe, cela voudra dire que le PSG est toujours trop petit pour lui, mais que lui-même n’est peut-être pas assez grand pour succéder à Cristiano.

Une confidence intéressante, aperçue dans el Pais et attribuée à Wagner Ribeiro, l’agent. « Est-ce que Neymar va jouer au Real l’an prochain ? Ça ne va pas la tête , Il connaît comment marchent les grands clubs. Où est-ce qu’on lui permettrait de vivre comme il vit à Paris ? » On encaisse la vacherie si ça nous permet de profiter de l’artiste une saison de plus, au moins.