JO 2018: Aucun athlète russe réintégré par le CIO, une décisions «honteuse» pour la Russie
SPORTS D'HIVER•Le panel du CIO présidé par Valérie Fourneyron a tranché en leur défaveur à trois jours du début des Jeux...J.L. avec AFP
La commission des athlètes du Comité olympique russe (ROC) s'est dite mardi «extrêmement déçue» par la décision du Comité international olympique (CIO) de refuser d'inviter aux Jeux d'hiver 2018 les 15 Russes blanchis de leur suspension à vie pour dopage et qui en avaient fait la demande. «C'est avec une extrême déception que les membres de la commission des athlètes du ROC ont appris la décision», a indiqué l'organisation dans un communiqué.
«Il est surprenant que le CIO prenne cette décision soit-disant sur la base d'informations supplémentaires, douteuses et anonymes issues du témoignage d'un seul escroc, et non pas sur la base d'une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) et de multiples tests antidopages réalisés par les athlètes russes sur plusieurs années», poursuit-t-elle.
Selon le ROC, «les droits des athlètes russes propres sont enfreints sans accusation claire et fondée». «Le refus massif des athlètes russes +propres+ viole le principe d'égalité et met en doute l'efficacité de la justice», poursuit le communiqué. «Les rêves des athlètes souhaitant participer aux jeux Olympiques et qui en ont gagné équitablement le droit sont en train d'être détruits, et des dégâts irréparables sont en train d'être causés aux idéaux et aux valeurs de base de l'olympisme», conclut le ROC.
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev avait déjà dénoncé lundi une décision «honteuse», «injuste et illégitime», «immorale et politiquement motivée» du CIO. Par ailleurs, 32 sportifs russes non-invités pour des soupçons de dopage, dont le patineur de vitesse Viktor Ahn, le biathlète Anton Shipulin, le fondeur Sergey Ustyugov ou la patineuse Ksenia Stolbova, ont fait appel mardi devant le Tribunal arbitral du sport et espèrent encore recevoir leur invitation à temps pour le coup d'envoi des épreuves vendredi.